La lente agonie du patrimoine arboricole

Il y a péril en la demeure tant que la situation qui prévaut au sein du parc arboricole de la ville de Aïn Beida ne suscite guère de réactions de la part des responsables locaux.De quoi s'agit-il au fait ' Depuis des années, les arbres centenaires qui bordent les principales rues de la ville sont menacés par la prolifération de champignons, qui s'attaquent au coeur même des troncs. Comme nous l'a signalé un écologiste, ces champignons creusent le fond des arbres et les rendent fragiles.Pire que cela, les arbres, une fois creux, constituent un danger réel pour les riverains. Durant l'hiver passé, un arbre s'est scindé en deux manquant de causer des dégâts à un véhicule garé dans les environs. Au sein du jardin public, le même phénomène s'est produit. Un vieil arbre, rongé par les champignons s'est affaissé au milieu d'une plate bande du square. Il a fallu plusieurs jours aux agents de la voirie pour le découper et le transporter hors du jardin. Dimanche dernier, une lourde branche d'un autre arbre s'est brisée manquant de causer un accident. M. Bendada, président d'une association écologique n'a cessé d'interpeller les responsables quant au désastre qui menace le parc arboricole de la ville.Plusieurs arbres sont enserrés par le lierre, chose qui accélère la prolifération de toutes sortes de champignons. Un tel patrimoine, dont l'existence remonte au 19ème siècle, ne doit pas être abandonné avec une telle indifférence. Le square public de Aïn Beida, et notamment ses arbres plus que centenaires, subissent une lente et pernicieuse dégradation qui finira certainement par entraîner leur mort. L'absence d'un jardinier paysagiste est pour beaucoup de choses. La présence d'un spécialiste sur le terrain soustrairait à la mort un tel parc écologique, un poumon qui permet à la ville d'avoir sa bouffée d'oxygène.