La légende de la veuve chinoise
Nous escaladions la montagne Kinabalu en pensant à la légende qui a fait son nom. Kinabalu dans la langue malaise signifie la veuve chinoise. La légende raconte que la plus grosse et belle pierre précieuse que le monde ait connue se trouvait cachée quelque part dans la montagne et était bien gardée par un dragon. On racontait aussi que le détenteur d'une telle pierre détiendrait le pouvoir. Un jeune prince chinois a su par ouï-dire le pouvoir de cette pierre qui l'introniserait à la place de son empereur de père. Doué en arts martiaux, le jeune prince décida de défier le dragon et s'en alla loin de chez lui à la recherche de cette fameuse pierre. Traversant la mer de Chine, puis monts et rivières, le jeune prince arriva au Mont Kinabalu qu'il escalada jusqu'au niveau de la grotte du dragon.Connu pour sa bravoure, le prince chinois livra une bataille rude avec le gardien de la pierre précieuse qu'il finit par gagner. Heureux de son trophée, le jeune prince reprits son chemin du retour, mais se donna un moment de répit dans un village avoisinant. Il fit la connaissance d'une jeune et belle fille malaise, qu'il épousa. Il séjourna bien longtemps dans ce village jusqu'au jour où il fut pris par un coup de nostalgie pour ses parents et son pays. Le prince chinois partit sans rien dire laissant son épouse avec un enfant. Ne sachant pas s'il était sain et sauf, et attendant vainement son retour, la jeune épouse décida d'escalader tous les jours la montagne Kinabalu pour guetter l'arrivée des bateaux venant de Chine. Elle passa ainsi son temps avec un enfant dans les bras jusqu'au jour où elle fut trouvée morte. Depuis, les habitants des villages voisins croyaient que la montagne renfermait des âmes errantes. Ils y acheminaient des offrandes pour calmer les esprits en errance qui y habitent. Si la légende s'évanouit avec le temps, le mont Kinabalu est bien réel et se dresse comme un témoin inamovible de la richesse d'un pays et l'histoire d'un peuple.
Posté Le : 10/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadjia Bouaricha
Source : www.elwatan.com