La légende Aoudou

Ouled Djellal Aoudou, c'est le nom des premiers habitants de la région. Ce sont les fils des décorateurs de selles de chevaux (traduction de l'Arabe au Français. a cette époque, il y a quelque quatre siècles dit on, ce sont les fils de Dieb El Hilali de la tribu des Beni Hilal, venus d'Arabie Séoudite, qui ont choisi les berges d’Oued Djedi pour s'installer, son métier, orner les selles des chevaux qu'il préparait pour les fantasias. ce sont ensuite ses fils qui prirent la relève par extension.
Aoudou (son cheval) fut supprimé, on garda Ouled Djellal. c'est du moins la version qui nous a été contée par un autochtone d’Ouled Djellal, le village s'est formé sur l'oued Djedi qui s'étend de Laghouat à chott Melghigh, sur 400 km.
On y distingue deux catégories de population. les éleveurs et les agriculteurs, les premiers venaient avec leur troupeau assurer leur breuvage, les seconds, pour faire pousser leurs palmeraies qui s'étendent sur 14 km. Sidi Khaled situé à 7 km de Ouled Djellal, qui est la deuxième daïra est née dit on bien avant Ouled Djellal, plusieurs tributs composent sa population, Ouled Djellal sont considéré comme les citadins de la région. Il y a aussi les Ouled Zikri, les descendants des Ouled Naïl venus de Djelfa et qui se divisent en fractions : les Ouled Harkat, Ouled Rabah, Ouled Rahma, il y a aussi la tribut de Ouled Sidi Ziyane, venus de la région de Boussaâda, on dit aussi qu’ils sont minoritaires, Ouled Djellal avait aussi la réputation d’être l’une des régions les plus politisée après Tlemcen du temps de l’époque coloniale, en 1847, une convention fut signée entre les notables de la ville et les autorités françaises, afin que la France s'installe dans la ville, l'une des principales clauses, dans le contrat est que Ouled Djellal soit considérée comme une zone militaire et que les fils de Ouled Djellal ne s'enrôlent pas dans l'armée française, que le siège de la SAS fi (l'actuel daïra) devait être installée à 2 km du village musulman.
Aujourd'hui, Ouled Djellal connaît un important brassage. les citadins ont quitté la région et se sont installés dans les grandes villes, l'esprit tribal tend à disparaître. toutefois, les éleveurs venus de Ouled Naïl ont gardé l'esprit de la tribu. Ouled Djellal a aussi gardé ses deux vocations, l'élevage du meilleur mouton reconnu mondialement et la culture de la datte; à part ces deux principales activités, la jeunesse d’Ouled Djellal souffre d’un chômage qu'on pourrait palper. Il suffit de faire une virée à la place du souk et constater tous ces jeunes désœuvrés, dans les cafés, égrenant les heures interminables de la journée.