La leçon des rançons

Les capitales européennes ne semblent pas avoir retenu la leçon des expériences passées, où les groupes terroristes activant au Sahel survivent grâce aux rançons qui leur sont versées à chaque fois que tel ou tel gouvernement veut obtenir la libération de ses otages.Officiellement, le gouvernement français se défend, comme d'habitude, d'avoir versé ou demandé de tierces parties à verser une rançon au groupe qui a enlevé les quatre ressortissants français au Niger depuis trois ans. Mais la vérité est toute autre. Des révélations font état d'un «pactole» de 20 millions d'euros. De quoi alimenter tous les réseaux terroristes dans la région du Sahel pendant des années, et renforcer, entre autres, la guérilla au Mali, où l'armée française croise le fer avec Al-Qaïda et crie même à la victoire ! Il va sans dire que cet enrichissement des terroristes va les encourager à enlever d'autres personnes et, pis encore, à n'en libérer aucun, sous aucune condition. Car n'oublions pas que quatre diplomates algériens sont encore retenus par des terroristes depuis plus d'une année. Pourquoi, les Français, et autres Européens ne trouvent-ils aucune gêne à passer outre la résolution internationale incriminant le payement des rançons aux groupes terroristes en échanges de la libération des otages ' En tous cas, le débat doit être relancé, et les parties impliquées dans ce dangereux comportement doivent être officiellement interpellées, pour déterminer les responsabilités et montrer la dangerosité et l'irresponsabilité d'une telle conduite.