Algérie

La LADH empêchée de célébrer l'événement à Biskra


Dans un communiqué transmis à la presse, la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH) porte à la connaissance des militants des droits humains, de la société civile et de tous des citoyens et citoyennes algériens, qu'en date du 6 décembre 2018, la Drag de la wilaya de Biskra lui a notifié par écrit son refus d'autoriser une réunion entrant dans le cadre de la célébration, prévue pour le 10 décembre, du 70e anniversaire de la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH).Inscrite au programme de cette ONG, cette manifestation, organisée à travers le monde entier et dans plusieurs wilayas d'Algérie en partenariat avec des associations nationales et internationales des droits de l'homme, avait pour objectif l'examen de la situation des droits humains en Algérie et dans le monde, et particulièrement la situation de la liberté de la presse et des droits d'association et d'expression, est-il précisé.
Rappelant aux autorités publiques que ce refus est une violation flagrante des dispositions de l'article 48 de la Constitution algérienne garantissant le droit de réunion aux citoyens, la LADH exprime son profond étonnement et sa surprise, «d'autant plus que les relations avec les autorités de la wilaya de Biskra étaient à ce jour des plus cordiales», est-il souligné.
Elle s'élève contre cette décision jugée d'«insensée, inopportune et arbitraire» en considérant que les raisons invoquées pour ce refus ne la concernent en rien et ne sont qu'un fallacieux prétexte pour assombrir et obstruer un peu plus les rares espaces de liberté qui existent encore dans le pays. «Cette décision infondée de ne pas nous autoriser à célébrer la DUDH à Biskra, où notre bureau local active normalement depuis des années, est le fait d'un subalterne méconnaissant la réglementation et qui ternit l'image du pays. La bureaucratie est le cancer de l'Algérie.
Nous sommes des citoyens jaloux de leurs droits et des partenaires des pouvoirs publics. Nous déplorons ce genre de comportement empêchant l'Algérie d'accéder au rang des pays démocratiques, bien qu'elle soit signataire de toutes les conventions et des traités internationaux garantissant les droits humains.
Je suis invité à présenter un exposé détaillé, à l'occasion d'une prochaine assemblée de l'ONG Amnesty International, sur l'état des droits humains en Algérie. Nous veillons à protéger les citoyens contre tous les dépassements et nous envoyons un rapport annuel détaillé à la Présidence», a ajouté maître Mokhtar Bensaïd, président de la LADH.
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