Algérie

La LADDH dénonce des «pratiques arbitraires»



Une énième interdiction qui frappe les activités de la LADDH. Le président de la LADDH, Me Mostefa Bouchachi, dénonce une décision arbitraire. «C'est l'état d'urgence qui sévit encore, sa levée n'aura finalement changé en rien le comportement des autorités», a-t-il indiqué. Il est sans doute certain que «les autorités politiques voient d'un mauvais œil que des acteurs des révolutions arabes viennent débattre en Algérie», a expliqué Me Bouchachi. Dans sa déclaration rendue publique, la LADDH a dénoncé énergiquement cette interdiction qui «reflète la volonté réelle du pouvoir à  vouloir maintenir la société civile sous contrôle», estimant que «ces pratiques arbitraires sont à  contre-courant de la marche de l'histoire et celle vers le changement de la société algérienne». Ce n'est pas la première fois que la ligue de Bouchachi se voit interdite de tenir ses activités et ses invités étrangers souvent refoulés à  l'aéroport d'Alger. La tenue du troisième congrès de l'organisation de défense des droits de l'homme, les 25 et 26 mars 2010, a été interdite par la wilaya d'Alger. Ce congrès s'est tenu finalement dans un lieu privé. La ligue, que dirige l'avocat Bouchachi, n'est pas dans les bonnes grâces des autorités politiques du pays. Ses positions très critiques à  l'égard du pouvoir politique et sa dénonciation des violations des droits de l'homme lui attirent les foudres du pouvoir. Elle est l'une des organisations que le régime n'arrive toujours pas à  dompter. Il faut noter que la LADDH a joué un rôle central dans la dynamique politique née dans la foulée des événements de début janvier, en appelant ouvertement au changement de régime. Son président, Me Bouchachi, a été l'un des premiers à  décliner l'invitation de la commission Bensalah pour les consultations politiques. En somme, les invités tunisiens et égyptiens de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme auront à  constater, au moment où chez eux s'installent la démocratie et la liberté, qu'inversement, en Algérie, l'exercice démocratique est sérieusement malmené et les libertés publiques sont étouffées. La moindre activité syndicale ou politique est soumise à  une autorisation «administrative» au bon vouloir des autorités.
 


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