La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh, aile de Me Benissad) a dénoncé, hier, l'intervention des forces antiémeutes contre le rassemblement pacifique des magistrats à la cour d'Oran. "Rien ne peut justifier le recours à la force et l'atteinte à l'intégrité et à la dignité des personnes et a fortiori dans une enceinte judiciaire, censée symboliser le droit qui est la négation même de la force", a souligné la Laddh dans un communiqué rendu public.Contrairement aux affirmations du ministre de la Justice, garde des Sceaux et à la décision du tribunal de Tipasa jugeant la grève "illégale", la Laddh rappelle que les droits de grève, de s'organiser, de se rassembler et de s'exprimer pour les magistrats sont reconnus par la Constitution, le Pacte international relatif aux droits politiques et civils ratifié par l'Algérie et promulgué au Journal officiel et solennellement proclamé par le 7e congrès de l'ONU, tenu à Milan, sur les principes relatifs à l'indépendance de la justice.
Dans cet ordre d'idées, elle apporte son soutien à l'action des magistrats. "La Laddh soutient toutes les actions qui vont dans le sens de l'indépendance de la justice, du respect des libertés et de la construction de l'Etat de droit." Aussi, réitère-t-elle son appel à la libération des détenus d'opinion.
La Laddh appelle à la "libération des détenus d'opinion et à la cessation des poursuites et des intimidations contre tous les citoyens qui ne font qu'exercer leurs droits fondamentaux garantis par la Constitution et les conventions internationales relatives aux droits de l'Homme ratifiées par notre pays", soutient le texte.
K. K.
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Posté Le : 05/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim KEBIR
Source : www.liberte-algerie.com