Algérie

La LADDH célèbre la Journée universelle des droits de l’Homme en rangs dispersés


Me Zehouane tire à boulets rouges sur le FFS Dans un verbe incisif, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Me Hocine Zehouane, n’a pas ménagé le parti d’Aït Ahmed en l’accusant d’être à l’origine de la crise qui couve actuellement au sein de la ligue... Présent, hier, au siège de la fondation Friedrich Ebert pour célébrer le 59e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, néanmoins dans une salle à moitié vide, le successeur d’Ali Yahia Abdennour conteste, en marge de la conférence, d’un revers de la main, «le prétendu» Bouchachi qui réclame à cor et à cri la tête de la LADDH, en le qualifiant d’imposteur, manipulé par certains membres du FFS. D’ailleurs, en même temps, l’aile contestataire a tenu une autre conférence en parallèle, à Annaba, pour marquer l’événement planétaire des droits de l’Homme, et ce, en présence du président d’honneur, Ali Yahia Abdennour. Ce qui démontre de fort belle manière en ce jour de commémoration que la famille des droits de l’Homme agit en rangs dispersés. Me Zehouane ne se démord pas, en ce sens qu’il dit détenir les rênes de la ligue et personne ne pourrait le lui contester, «même pas Ali Abdennour du haut de ses 86 ans». « Avec 4g de sucre dans le sang et deux pontages cardiaques, Ali Yahia ne pouvait assurer, selon lui, en aucun cas, ses agissements.» C’est pour dire que la maison de la LADDH est vraiment en feu. En tous les cas, Me Zehouane s’en défend, lui qui a été porté par le congrès de Boumerdes à la présidence de la ligue, en dépit de quelques chahuts ayant caractérisé, d’après lui, en ce temps-là, les assises, et faits par des congressistes affiliés au FFS venus en force de Kabylie et appelés au secours pour renforcer les rangs du congrès. Pour Zehouane, «le coup fourré est parti depuis cette période», d’autant que le FFS, explique-t-il, n’a pas cessé de revendiquer la paternité de la ligue. Alors que son nouveau président, le juriste Zehouane n’en réclame que son autonomie et son indépendance de tout parti, quelle qu’en soit l’idéologie. En sus, Hocine Zehouane promet de livrer tous les détails à la presse ainsi que les véritables commanditaires de ce coup de force, en accusant les quotidiens El-Khabar et El-Watan d’avoir manipulé ses propos et son portrait pour des desseins inavoués. «A l’heure où la situation des droits de l’Homme, s’indigne-t-il, n’a pas droit de cité.» Et les institutions, relève-t-il encore dans sa déclaration, sont «crisogènes», entravant le développement politique et social par l’absence de mécanismes authentiques de régulation. Le président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme plaide pour la refondation des droits de l’Homme en Algérie, en adoptant des modes d’action collectifs pour faire reculer, selon lui, l’arbitraire et les blocages. En ce jour du 59e anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, la LADDH, par la voix de Zehouane, appelle à un sursaut de conscience de la société civile contre la résignation et la fatalité pour réapproprier, note-t-il, le pouvoir de citoyenneté. Sur le champ social et économique, il propose la charte du standard social minimum algérien qui agrège les citoyens. Sur le chapitre de la réconciliation nationale, et devant les quelques familles de victimes du terrorisme, Zehouane appose l’impératif de justice, en traitant les cas criminels et délictuels par les voies appropriées. Par ailleurs, il dira non -un niet catégorique- à la révision constitutionnelle, lui substituant la refondation constitutionnelle allant, se résout-il, dans une éthique de stabilité institutionnelle. Face à l’émeute, à la violence, à la harga, expression de désespoir, déplore-t-il, le porte-parole de la LADDH recommande la mobilisation pacifique du mouvement associatif pour barrer la route aux dérives, malgré, regrette-t-il, l’état d’urgence et «la restriction des libertés publiques». La LADDH tire la sonnette d’alarme en appelant au sursaut citoyen. Abed Tilioua
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