Algérie

La LADDH à l'écoute des harraga



La section Annaba de la ligne des droits de l'Homme (LADDH) se montre de plus en plus sensible au phénomène des « harraga ». A Travers ses nombreuses manifestations, organisées autour de ce fort épineux et complexe dossier, elle donne l'impression de vouloir provoquer une prise de conscience auprès du pouvoir politique. Car, considère-t-elle, au lieu de trouver une solution de fond, celui-ci a choisi la plus facile, celle de la répression. « A ce jour, le gouvernement répond par la répression à l'encontre des harraga. Ceux-ci sont désormais passibles de peine de prison : des décrets sont passés clandestinement pour condamner les candidats à l'émigration clandestine à 6 mois de prison, bafouant ainsi la liberté de circulation, droit fondamental du citoyen », peut-on lire dans un communiqué transmis à notre rédaction par La LADDH. Pour interpeller, une fois de plus, ce pouvoir étrangement placide au phénomène, elle prévoit d'organiser, le 16 septembre, une soirée ramadhanesque. Son objectif est d'offrir aux harraga de retour au pays, expulsés ou rattrapés par les gardes-côtes, l'occasion de raconter les péripéties qu'ils ont vécues dans leurs périlleuses expéditions vers l'inconnu. La LADDH n'a pas oublié les familles des harraga disparus en mer. L'occasion va aussi leur être donnée pour exprimer les affres de l'attente d'un enfant disparu, aggravés par le silence de marbre des autorités. La LADDH promet de rendre publiques des informations inquiétantes dont elle disposerait, car « le phénomène prend de l'ampleur, fascine les jeunes et inquiète les parents », écrit-elle.


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