Algérie

La LADDH à Boumerdès : «Point de changement, malgré la levée de l'état d'urgence»


C'est le constat fait, hier, à  Boumerdès par Me Noureddine Benissad, le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme. S'exprimant lors d'une conférence sous le thème «Les droits de l'homme et la citoyenneté», Me Benissad soutient qu'«il n'y a eu aucune amélioration en matière d'exercice des libertés en Algérie». Le conférencier s'est longuement étalé sur les contraintes imposées par l'administration pour réduire le champ des libertés dans le pays. «L'accord de la wilaya ne nous a été remis qu'à la veille de la conférence. Cela avait déjà été fait à  plusieurs reprises par le passé pour empêcher nos militants et autres citoyens de venir assister à  nos rencontres», a-t-il déploré, avant d'inciter les présents à  faire de la question du respect des droits de l'homme un combat de tous les jours. Evoquant la corruption, le conférencier indique que «les lois actuelles ne permettent pas de lutter contre ce fléau qui gangrène nos institutions». «Moi, je dirais que ce sont plutôt des lois qui encouragent la corruption. Auparavant, celui qui volait 3000 DA risquait sa vie, mais aujourd'hui, on assiste à  des condamnations à  des peines de 10 ans de prison pour ceux qui ont détourné des sommes dépassant parfois les 10 000 milliards», a-t-il regretté en qualifiant la justice algérienne de justice de statistiques. L'orateur est revenu par ailleurs sur les réformes initiées par le président de la République, soulignant que «certaines lois parmi celles amendées récemment sont beaucoup plus liberticides que celles de l'époque du parti unique». «Les démarches visant à  créer une association sont devenues trop complexes. La loi de l'information de 1990 garantit le respect de la liberté d'expression mieux que celle d'aujourd'hui, mais le tort c'est qu'on ne l'a jamais appliquée dans la réalité», a-t-il encore déclaré.
 
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