Algérie

La kalaâ veut retrouver sa splendeur



La kalaâ veut retrouver sa splendeur
La kalaâ des Beni Hammad est inscrite sur la liste du patrimoine national depuis 1968 et celle du patrimoine mondial depuis 1980.Elle est l'un des symboles de la dynastie des Hammadites, érigée en l'an 1007 au nord-est de la wilaya de M'sila (commune des Maâdid actuellement). Mais la kalaâ souffre aujourd'hui de l'abandon et de détérioration, à cause des facteurs climatiques. Ce constat a été fait lors d'une récente sortie de l'association nationale des médias spécialisés en tourisme, «Plumes touristiques».Cependant, certains responsables tentent de minimiser cette situation en affirmant : «Il faut bien souligner une chose, l'Etat algérien n'a ménagé aucun effort afin de sauvegarder ce patrimoine. Parmi ces actions de préservation, la gestion du site a été confiée à une institution du ministère de la Culture». Une étude concernant sa conservation est en phase finale : le plan du périmètre de protection et de mise en valeur de la kalaâ de Beni hammad. La première phase a décelé des travaux d'urgence.La gestion vise à préserver la valeur exceptionnelle et universelle du site. Ainsi, hormis quelques aléas climatiques, le site préserve son intégrité. Sur place, on nous a révélé que le flux touristique vers cette région, avant 2005, s'était considérablement réduit à cause du terrorisme. Mais à partir de cette année, il a été constaté un nombre appréciable de visiteurs. «Il faut être là au printemps et voir les milliers de personnes qui viennent ici», confie Hocine Nech, président de l'Association de la protection du patrimoine, du tourisme et de l'environnement de Maâdid. En fait, la kalaâ était le nom de la ville.On y trouvait à l'époque la grande mosquée/cathédrale, la 2e plus grande mosquée ancienne de l'Algérie médiévale et l'un des joyaux de l'architecture religieuse d'Afrique du Nord, construite à l'instar de la mosquée de Kairaouine. Elle était connue pour son architecture de palais qu'aucune autre métropole en Afrique du Nord n'avait connue, à part la Tunisie. Il y avait 3 portes : Bab al-Aqwas (arcades), Bab Djerawa et Bab Djenan. Les fouilles ont également permis de découvrir plusieurs ensembles de poterie et céramique, des fragments de parures et de bijoux, de nombreuses pièces de monnaie, témoignant du raffinement de l'art hammadide.Concernant la relance du festival de la kalaâ de Beni Hammad, suspendu depuis les années 1990 en raison de la situation sécuritaire, Nadia Labidi, ministre de la Culture, a donné son accord concernant cette question à condition que cela «ne s'oppose pas aux dispositions de la loi sur la protection du patrimoine culturel et des conditions de l'Unesco, relatives à l'organisation de festivités sur des sites classés mondialement».




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