Algérie

La kafala pour assurer la filiation



La kafala pour assurer la filiation
1016 naissances sous « x » ont été enregistrées durant la période s'étalant du mois de janvier au mois d'octobre 2013 contre 1939 durant la même période en 2012, et 2255 en 2011, et ce, à l'échelle nationale. Tels sont les chiffres avancés par Mme Nacéra Boukhari, sous- directrice de la petite enfance et de l'enfance privée de famille au ministère de la Solidarité nationale de la famille et de la Condition féminine. Selon la même responsable, près de 2208 enfants sans patronyme ont été placés dans des familles adoptives dans le cadre de la « Kafala » en 2012, dont 1242 placés en Algérie alors que 144 restants ont été placés en Kafala à l'étranger. Le but étant de leur assurer une filiation. La bonne nouvelle, a annoncé Mme Boukhari, « les jumeaux ne sont pas séparés en cas d'adoption ». Aussi, une loi relative à l'irrévocabilité de la Kafala, fait l'objet actuellement d'une réflexion pour protéger l'enfant adopté. Les chiffres avancés par notre interlocutrice, font état de 77 nés sous « x » handicapés recensés au premier semestre 2013. « Rares sont les familles qui adoptent ou acceptent des enfants handicapés », a déploré Mme Boukhari. Raison pour laquelle, dira-t-elle, la tutelle a mis en place « la garde rétribuée » qui stipule le placement de ces cas dans des familles dites « nourricières » en contrepartie d'une rémunération mensuelle. Selon la même responsable, la tutelle compte 51 pouponnières, dont une sera livrée prochainement. Leur capacité d'accueil globale est de 3608 places. Soit une moyenne de 120 lits par établissement à Alger- Centre dont 40 sont occupés actuellement. Suivra la wilaya d'Oran avec 80 lits dont 73 occupés par des enfants nés sous « x » âgés de 6 à 18 ans et 33 places pour les 0 à 6 ans. A Constantine, les garçons sans patronyme occupent 53 lits alors que les filles, 40. Une importante enveloppe financière a été allouée par le ministère pour la gestion et l'entretien de ces établissements en 2013. Naître sous X dans cette société n'est pas chose évidente, tant pour l'enfant que pour la mère. Cette dernière est souvent pointée du doigt alors que l'enfant est marginalisé. Cela étant dit, il est à rappeler qu'en 2006, M. Djamel Ould Abbès, alors ministre de la Solidarité nationale, avait annoncé que les enfants nés sous « x » avaient la possibilité de connaître l'identité de leurs parents. Il avait annoncé en 2006 à l'Assemblée populaire nationale (APN), la préparation d'un projet de loi relatif à la filiation parentale pour les enfants nés sous « x ». Le ministre a, du coup, clarifié une situation des plus délicates pour les enfants nés de père inconnu. Le projet en question visait à prouver la paternité et faire passer au père des analyses et des examens en utilisant les technologies modernes, comme l'ADN sans pour autant que le géniteur soit obligé d'épouser la fille.




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