Fils de Athmane Bali, Nabil Bali, du haut de ses 27 ans, est considéré aujourd'hui comme le nouveau prince de la musique targuie. Avec son groupe Tihidjal et le luth hérité de son défunt père, il sillonne les routes en partageant sa passion pour la musique avec tous les amoureux des rythmes entraînants et méditatifs de la musique du Sahara. Son seul souci est de perpétuer le legs laissé par son père tout en lui accordant d'autres sons comme le jazz et le rock fusionnés au targui. Son souci, comme il nous le dira à la fin de son passage lors du gala organisé par la radio de Tizi-Ouzou à l'occasion de la célébration de Yennayer au parc d'attractions « Thamaghra », est de « produire une chanson targuie différente par le biais de la fusion de tous ces sons ». Avec son groupe Tihidjal dont le nom est tiré de l'oued qui traverse Djanet et qui a emporté, en 2005, son père Athmane Bali, l'artiste nous a déclaré son « immense bonheur de se produire pour la première à Tizi-Ouzou » qu'il avait enflammé en une soirée avec promesse « de revenir au printemps incha Allah avec, pour cette fois-ci, un gala et non pas seulement un tour de chant ». L'artiste a été surtout subjugué par cette communion exprimée à son endroit par le public d'une salle qui s'est avérée trop exiguë pour contenir ce monde venu nombreux. « C'est un public merveilleux et très réceptif que j'ai rencontré aujourd'hui. C'est pourquoi je dis qu'il mérite un gala ». Un gala pour faire découvrir tout le répertoire du chanteur, notamment les chansons de ces deux albums Awalin (ma promesse) et Tamghartiw (ma mère). Nabil Bali dispose d'un réservoir de textes laissés par son père pour en faire des répertoires très riches. Lorsqu'on sait que son père avait mis sur papier et laissé derrière lui plus de 266 textes, on comprend bien dès lors la marge de man'uvre de l'artiste même si lui-même est habité par une muse qui lui permet d'écrire ses textes et de composer les musiques qu'il arrange avec son groupe. A propos de la chanson kabyle, Nabil Bali la trouve tout aussi merveilleuse que le sont le climat et le relief de la région avec cette beauté de ses sites enchanteurs. Il trouve aussi qu'« avoir donné naissance à des chanteurs de la trempe d'Aït Menguellet, Matoub, Chérif Kheddam et Idir, pour ne citer que ceux-là, la région « a offert à la chanson et au patrimoine algérien un trésor incommensurable ». D'ailleurs, il n'écarte pas l'idée d'un duo avec Aït-Menguellet après en avoir fait avec le jeune chanteur Allilou ou encore Cheikh Sidi Bémol. « Je me ferai un plaisir de chanter, voire de composer une ou des chansons, avec Lounis Aït Menguellet ». Enfin, le chanteur nous dira que l'année 2013 sera pour lui très riche en événements avec la sortie prochaine d'un nouvel album mais aussi une grande tournée européenne qui le mènera à travers la France mais aussi en Suisse, en Belgique et en Italie. Il regrette toutefois de ne pouvoir le faire en Algérie. « Je n'ai reçu aucune proposition dans ce sens » conclura-t-il avec une pointe d'amertume.
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Posté Le : 18/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Hammoutène
Source : www.horizons-dz.com