La justice tranchera aujourd'hui

Le magistrat en charge de ce dossier devrait statuer sur la restitution ou non du siège de la mouhafada au profit de ce dernier. Après l’avoir chassé des locaux, les opposants au premier responsable local du FLN, ont investi de force, avant-hier, la mouhafada. En l’absence des gardiens du temple, les «redresseurs des redresseurs» comme ils aiment être appelés, se sont attaqués à la grande porte d’accès de la principale représentation du parti, située face au cours de la Révolution. Marteaux et burins à la main, ils n’ont pas hésité à casser les cadenas, investir les locaux et inviter l’indésirable sénateur à quitter les lieux sous peine d’être agressé. «Nous n’avons fait que libérer la mouhafada de notre parti qui est constamment fermée devant la majorité de ses cadres. Ce sénateur a installé des kasmas sans pour autant recourir à l’assemblée générale que nous représentons. Maintenant que nous avons récupéré notre mouhafada nous lançons un appel à nos militants, notamment les marginalisés, à la regagner» crient haut et fort plusieurs cadres du vieux parti, dont le nouveau sénateur Dib Nourdine et plusieurs actuels et anciens présidents de communes (P/APC), ainsi que des femmes se disant membres de l’assemblée générale du 4 novembre 2007. Au cours de cette dernière, pour rappel, il avait été décidé à l’unanimité le retrait de confiance à Zitouni Mouhamed Salah. Les services de sécurité, présents sur le lieu, n’ont fait que disperser les nombreux curieux assistant au spectacle. Cette action de protestation intervient, à moins d’une semaine, après la visite de Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du parti FLN  à Annaba, où il a appelé les jeunes militants de son parti à investir les listes des prochains rendez- vous électoraux. Les cadres militants marginalisés par l’actuel sénateur ont adressé plusieurs requêtes au secrétaire général du FLN lui faisant part de leur mise à l’écart de la vie politique du parti, explique le professeur Ayadi Azzedine. Les protestataires qui occupent toujours le siège de la Mouhafadha ont désigné une commission qu’ils ont chargée de rédiger une motion qui sera adressée à la direction du parti. Rappelons que cette tentative de récupération n’est pas une première, puisqu’elle succède à celles du 29 novembre 2007 et du 20 juillet 2008.