Algérie

La justice ordonne la détention préventive de Morsi pour enquête



La justice égyptienne a décidé de placer le président destitué par l'armée, Mohamed Morsi en détention préventive pour une durée de 15 jours dans le cadre de l'enquête concernant sa complicité présumée avec le Hamas dans des violences dans le pays et une évasion de prison début 2011, a-t-on indiqué de source officielle."M. Morsi a été placé en détention préventive pour une durée maximale de 15 jours dans le cadre de cette procédure concernant son implication présumée dans des attaques contre la police, et son évasion de la prison de Wadi Natroun à la même époque", a rapporté vendredi l'agence officielle Mena.
Un tribunal égyptien avait statué le 23 juin que le Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza, était impliqué dans l'évasion de prisonniers, dont le président déstitué Mohamed Morsi, pendant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Hosni Moubarak début 2011.
Le président du tribunal d'Ismaïliya, au nord-est du Caire, a demandé au Parquet d'enquêter sur cette évasion qui s'est produite en janvier 2011 dans la prison de Wadi Natroun, au nord-ouest de la capitale. A l'époque, M. Morsi avait donné sa version en assurant que lui et les 33 autres membres de la confrérie musulmane emprisonnés ne s'étaient pas évadés mais que "des habitants leur avaient ouvert les portes de leur cellules".
Des sources de sécurité avaient affirmé que des milliers de prisonniers avaient submergé leurs gardiens à Wadi Natroun et s'étaient dispersés dans les villes et les villages avoisinants. La police et les forces armées sont tenues d'assumer leurs responsabilités quant à la protection des vies des citoyens égyptiens, précise la même source.
D'autre part, le mouvement "Tamarod" qui soutient les décisions issues de la "révolution du 30 juin" en Egypte s'est dit favorable au discours du ministre égyptien de la Défense Abdelfattah al-Sissi, appelant le peuple à descendre dans la rue pour en finir avec la violence et le terrorisme.
La campagne "Tamarod" mobilisera tous ses moyens pour les manifestations de vendredi qui visent à apporter son soutien à l'armée dans sa lutte contre le terrorisme, a affirmé le chargé de la communication de la campagne lors d'une conférence de presse tenue jeudi en présence de plusieurs représentants des forces politiques en Egypte.
Pour sa part, le porte parole de la coordination du 30 juin, Hamada al Kachef, a indiqué que l'appel d'al-Sissi attestait la "gravité de la situation".
Dans des déclarations de leurs dirigeants, les Frères musulmans ont demandé le retrait de l'appel d'al-Sissi le qualifiant d'appel à une "guerre civile".
Le Morchid (guide) général de la confrérie Mohamed Badii, a dénoncé, lui, dans une lettre aux Egyptiens publiée jeudi, les agissements du ministre de la Défense Abdelfattah al-Sissi, insistant sur le maintien des partisans sur les lieux et places.
Il a appelé ceux qu'il a qualifiés d"honnêtes et libres" de descendre dans la rue pour apporter "leur soutien à la liberté et à la légitimité et exprimer leur rejet du coup d'Etat".
Par ailleurs, le vice président du parti pour la liberté et la justice (PLJ), aile politique des Frères musulmans, Issam al Aâriane, a appelé les Egytiens à participer à la manifestation de vendredi pour "rejeter le coup d'Etat", mettant en garde les forces de l'armée et la police contre "toute intervention dans une nouvelle effusion de sang" sous couvert de la lutte contre le terrorisme.
Il a appelé al-Sissi à renoncer à son appel de vendredi et à annuler son communiqué sur l'isolement de Morsi. Le gouvernement égyptien a appelé quant à lui, toutes les parties au respect du caractère pacifique des manifestations.
Hazem al Beblawi, a déclaré lors d'une conférence de presse que le président, le gouvernement, l'armée et la police soutenaient toute personne désirant s'exprimer dans le cadre de la loi et s'engageait à ne pas faire usage de violence ou d 'intimidation.


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