La Haute cour administrative égyptienne a confirmé hier l'annulation de la rétrocession controversée par Le Caire de deux îlots de la mer Rouge à l'Arabie saoudite. La cour a jugé que les îlots inhabités de Tiran et Sanafir étaient des territoires souverains égyptiens, contrairement à ce qu'affirmait le gouvernement qui avait annoncé leur rétrocession à l'Arabie saoudite à l'occasion d'une visite au Caire du roi Salmane en avril. Cette décision avait immédiatement soulevé une vive controverse et déclenché des manifestations contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi. Elle avait été annulée en juin par le conseil d'Etat et le gouvernement avait fait appel. La rétrocession avait été annoncée alors que l'Arabie saoudite s'affirmait comme l'un des principaux soutiens au Caire, injectant des milliards de dollars en aides et en investissements pour redresser une économie en panne. Le gouvernement avait justifié cette rétrocession en expliquant que les deux îlots appartenaient à l'Arabie saoudite mais que Riyadh avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection. La Haute cour a précisé que la décision sur leur appartenance à l'Egypte était «unanime». Son annonce a été saluée par des cris de joie dans la salle du tribunal, des militants chantant: «Ces îles sont égyptiennes!». Cette décision risque de tendre davantage les relations entre Le Caire et Riyadh, qui se sont nettement refroidies ces derniers mois, notamment sur le dossier du conflit syrien.
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Posté Le : 17/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com