Algérie

La justice désarmée



La justice désarmée
«Il y a une grande volonté de la part des autorités, le projet de loi pour la protection de l'enfant a de fortes chances d'être adopté, en tout cas dans sa majorité, l'essentiel pour nous, c'est déjà un acquis pour l'enfant.»L'enfant est-il suffisamment protégé en Algérie' Oui, mais..., il subsiste encore plusieurs cas qui dénotent des vides juridiques importants. Tel le cas des enfant exploités dans la mendicité ou le commerce informel, auxquels aucun statut juridique n'est réservé, ils sont pour ainsi dire inclassables et ne peuvent figurer dans aucun recensement officiel. Ou le phénomène des agressions sur les enfants commise par des sujets qui présentent un profil médical particulier, en l'occurrence celui de malade mental.Ces derniers se retrouvent souvent lâchés dans la nature, du fait que la justice ne peut pas les condamner, au vu de leur dossier médical. Ou encore plus grave, le cas des mères célibataires qui se retrouvent dans la rue après un drame social et dont la conséquence est, malheureusement, la naissance d'un nombre important d'enfants nés sous x.Le réseau Nada, essaie depuis des années de mettre en place et faire adopter un projet de loi pour la protection de l'enfant. Abderrahmane Arrar président du réseau à confirmé hier lors d'une conférence de presse au forum d'El Moudjahid que le projet est actuellement en discussion à l'APN. le président du réseau a insisté sur l'importance de revoir plusieurs articles de loi. M. Arrar a longuement insisté sur la nécessité de protéger la famille et en particulier la mère, il explique que la protection de l'enfant ne peut être dissociée de la protection de la famille. Pour lui, la protection de l'enfant n'est pas seulement la préoccupation des autorités et de la société civile, mais de la société entière.Pour ce faire, le président du réseau explique que les réformes de la justice des mineurs est une nécessité, pour permettre la mise en place des mécanismes et des outils qui vont faciliter l'application de ces réformes.Il estime que le fait que ce projet de loi soit en discussion à l'APN, est en soi une avancée significative. Cela témoigne d'une prise de conscience importante de la part des autorités. Elle est engendrée par l'aggravation visible de cas et de situations complexes et malheureuses, mais aussi des attentes exprimées avec force, de la part d'abord de victimes, et à travers les actions du mouvement associatif. Il parle de plus de 3800 naissances hors-mariage, de 16.000 appels de détresse sur le numéro vert du réseau, le 3033.Par ailleurs, parmi les observations émises par le président du réseau, le rôle du délégué national est prépondérant, dans la mesure où «le délégué national a pour mission de veiller à l'application des normes standards internationaux prévues dans les différentes conventions et protocoles relatifs aux droits de l'enfant, ratifiés par l'Algérie».En outre, le délégué doit avoir la latitude d'effectuer des visites de contrôle dans les centres de redressement, dans le but de s'enquérir de l'état de détention du mineur. Ce dernier devrait également jouir du droit de dénoncer, de signaler un mauvais traitement ou une agression. Dans le même ordre d'idées, le président du réseau ajoute qu'en plus d'une prise en charge médicale dans les centres spécialisés, le suivi d'un psychologue est fortement indiqué.Par ailleurs, parmi les propositions de réformes du réseau, vient en tête de liste, la prise en charge sur le terrain et juridiquement, du phénomène de l'enlèvement et de violences d'enfants, de trafic d'enfants, de leur exploitation dans la mendicité et de la mise en place de mécanismes qui permettrait de créer un réel équilibre entre le ministre de la Justice, le Premier ministère, la société civile, le mouvement associatif et les parents.A ce propos, M.Arrar nous dira qu'«il y a une grande volonté de la part des autorités, le projet de loi pour la protection de l'enfant a de fortes chances d'être adopté, en tout cas dans sa majorité, lessentiel pour nous, c'est déjà un acquis pour l'enfant».




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