Algérie

La Junte et l'opposition demandent une intervention étrangère Le MNLA déclare l'indépendance de l'Azawad



La Junte et l'opposition demandent une intervention étrangère                                    Le MNLA déclare l'indépendance de l'Azawad
Raison invoquée ' Stopper l'avancée d'Ansar Dine infiltrés par les éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique qui affirment vouloir instaurer la charia, et convaincre le Mouvement national de libération de l'Azawad qui a « officialisé », hier, la division du pays en proclamant l'indépendance de l'Azawad, un territoire aride de 800.000 km2, mais dont le sous-sol très riche en pétrole, de renoncer à son projet. Les Maliens, qui nagent dans une crise humanitaire et une confusion totale (210.000 réfugiés et déplacés depuis le 17 janvier), sont au bord d'une guerre civile. Les Touareg et les islamistes, qui se sont alliés contre Bamako, ne font plus ménage ensemble. Un risque d'affrontements entre eux est envisageable. Le CNDRE appelle les Occidentaux à intervenir militairement dans le nord du Mali, contre les groupes islamistes armés. « Si les grandes puissances ont été capables de traverser les océans pour aller lutter contre les structures intégristes en Afghanistan, qu'est-ce qui les empêche de venir chez nous ' Notre comité veut le bien du pays. L'ennemi est connu et il n'est pas à Bamako. Si une force devait intervenir, il faudrait qu'elle le fasse dans le nord », déclare le capitaine Amadou Sanogo, le chef de la junte. Reconnaissant son impuissance à protéger les populations et l'intégrité territoriale, il appelle les populations à « résister » avec leurs propres moyens. Le FDR demande aux Nations unies d'intervenir d'urgence pour éviter un désastre humanitaire majeur, notamment à Gao et Tombouctou où des menaces d'enlèvement et de viols de petites filles planent. « La population est, actuellement, assiégée à Gao et commence à manquer de nourriture », affirme le FDR. La France, ancienne puissance coloniale et signataire de plusieurs accords de coopération militaire avec le Mali, s'oppose à l'indépendance de l'Azawad. « Une déclaration unilatérale d'indépendance non reconnue par les Etats africains n'aurait pas de sens pour nous », estime le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Alain Juppé, qui exclut toute intervention militaire française ou américaine, propose aux Touareg du Nord du Mali avec lesquels il souhaite l'ouverture d'un dialogue, d'opter pour une « forme d'autonomie assortie d'une politique ambitieuse de développement ». Il demande à la CEDEAO, qui a déjà imposé des sanctions diplomatiques, commerciales et financières à Bamako, de « monter en première ligne » pour enrayer la crise qui secoue le nord du Mali avec le « soutien logistique » français. Sitôt dit, sitôt fait. Réunis, jeudi, à Abidjan, les chefs d'état-major ouest-africains ont élaboré avec des officiers américains et français un « mandat » pour une force de 2 à 3000 hommes susceptible d'être envoyée au Mali pour mettre hors d'état de nuire « le petit millier » de touareg et d'islamistes, selon les estimations du Quai d'Orsay, qui combattent, actuellement. Une chose est sûre. La CEDEAO a du pain sur la planche. Même affaiblis, Sanogo et ses hommes entendent rester à la barre. Idem pour le MNLA et Ansar Dine. Eux, aussi, refusent d'être délogés de leurs positions.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)