Algérie - A la une

La JSM Béjaïa a fait plus que résister face à l'ES Tunis Ligue des champions africaine



En concédant le match nul à l'ES Tunis en match aller des 8e de finale de la Ligue des champions africaine, la JSM Béjaïa s'est certainement compliquée la tâche dans la perspective de la qualification pour la phase de poules de cette compétition. Quand on joue chez soi et qu'on se montre incapable de s'imposer on se place dans la position d'un futur éliminé. Mais depuis quelque temps, ceux qui prétendent qu'un match n'est jamais gagné d'avance ont pris du galon.
On les écoute plus attentivement depuis qu'on a vu à la télévision une équipe aussi modeste que celle d'Evian-Thonon-Gaillard et ses joueurs, dont la plupart étaient chômeurs il n'y a pas si longtemps que cela, éliminer de la Coupe de France le grand Paris SG et ses super stars payées à coups de dizaines de milliers d'euros. A Béjaïa on prend en référence ce match mais également celui que leur équipe est allée disputer à Kumasi, au Ghana, où elle a réussi le match nul face au célèbre Asante Kotoko et obtenu la qualification.
Aussi quand ils ont vu que la JSMB a terminé son match de samedi soir sans gagner, les supporters béjaouis n'ont pas versé dans le pessimisme. Ils se sont dit que, malgré tout, leur équipe n'était pas encore éliminée même si le match retour de ce 8e de finale va se jouer à Tunis. Et comme pour montrer à leurs joueurs qu'ils ne leur en voulaient pas d'avoir failli, ils les ont longuement applaudis à la fin du match.
Il y a deux arguments qu'ils faut prévaloir pour dire que la JSMB doit encore croire en ses chances. D'abord il y a le fait que leur équipe a certes fait match nul mais elle n'a pas encaissé de but. On dira que cela ne change pas grand-chose au problème mais dans les faits on peut dire que l'équipe béjaouie reste compétitive dans cette compétition. Si la JSMB parvenait à inscrire ne serait-ce qu'un but à Tunis, les données du problème vont énormément changer.
On peut vous certifier que des Tunisiens rencontrés dans les couloirs donnant accès aux vestiaires des deux équipes dans le stade de l'Unité maghrébine nous ont parlé d'une telle éventualité et ne paraissaient guère rassurés en dépit du résultat nul réalisé par leur équipe.
L'autre raison qui pousse les fans béjaouis à ne pas sombrer dans le pessimisme se trouve dans l'ES Tunis. Cette dernière était venue à Béjaïa avec son statut et sa renommée. C'était la grande équipe africaine qui n'allait faire qu'une bouchée de l'inexpérimentée JSMB.
Tout compte fait on n'a rien vu de tel. Il est possible que l'EST soit passée à côté de son sujet samedi soir, le fait est qu'elle était loin de ses devancières. C'est ainsi que nous avons eu droit au spectacle d'une équipe tunisienne au jeu vraiment quelconque, une formation presque sans âme. Il est heureux pour l'EST qu'elle ait eu à affronter une JSMB avec une flopée de jeunes joueurs inexpérimentés. Si l'équipe algérienne avait pu aligner un ou deux joueurs chevronnés nul doute qu'elle aurait taquinée la victoire.
C'est, d'ailleurs, cette inexpérience qui a trahi la JSMB. Avec son armada de novices elle semblait très mal engagée dans ce tour de la compétition.
De fait son jeu a manqué de tonus et surtout de malice face aux Tunisiens qui n'en demandaient pas tant. Disons que les Béjaouis ont été trop naïfs dans ce match et ont grandement favorisé les desseins de leurs adversaires.
Ce sont pourtant eux qui ont obtenu les occasions les plus franches avec un tir de Niati à la 16' sur lequel le gardien Benchrifa dut s'y prendre à deux fois pour maîtriser le ballon, puis avec une hésitation fatale d'Aoures pourtant seul face au gardien adverse, hésitation qui lui a fait manquer le cadre (18'), ensuite une percée de Mebarki dont le tir trop croisé rata la cage adverse (52'), enfin et surtout l'essai à ras de terre de Niati sur lequel le gardien laissa le ballon lui filer sous le ventre avant de le stopper juste avant qu'il ne franchisse la ligne de but (78').
Face à un tel bilan, l'EST n'a eu que le tir, sur coup franc, de Mouelhi à la 32' sur lequel Djabaret montra qu'il est et reste un très bon gardien, à faire valoir. En fait rien d'extraordinaire pour une équipe d'une telle renommée.
Il reste que dans 15 jours, à Tunis, c'est elle qui sera le favori du combat mais elle devra se méfier. La JSMB est, malgré tout, toujours debout. Disons que son élimination est loin d'être consommée compte tenu du fait que le football est un sport plein de surprises.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)