La JSK se refait une santé

Même s’ils éprouvaient du mal à réussir leur décollage en championnat avec trois matches nuls pour trois matches joués ! Même s’ils avaient mal négocié leur premier match de Coupe de la CAF à Khartoum où ils avaient été défaits par l’AC Merrikh soudanais (3-1), l’on savait, en fait, que les Canaris du Djurdjura étaient capables de se rebiffer et de réussir un bel envol face aux Tunisiens de l’étoile du Sahel. Ce fut avec beaucoup de fierté et de panaché que les poulains de Younès Ifticen auront fait preuve d’un beau sursaut d’orgueil pour faire plier l’ogre tunisien qui fut sacré, rappelons-le, champion d’Afrique des clubs la saison dernière et qui constituait donc une sacrée référence pour la JSK. Mais, comme la fièvre africaine a toujours excité la formation kabyle, les camarades de Abdeslam ont saisi l’occasion de cette belle soirée africaine pour s’offrir une réhabilitation mémorable aux yeux de leur merveilleux public qui aura certainement flairé le bon coup puisqu’il était venu vendredi soir au stade du 1er-Novembre pour porter aux nues son équipe favorite et se rappeler ainsi le bon vieux temps du Jumbo-Jet toujours aussi tranchant et performant dès lors que les couleurs nationales sont en jeu. Et si le public kabyle n’avait pas quitté le stade du 1er-Novembre au coup de sifflet libérateur de l’arbitre égyptien Younès Yasser, c’était pour fêter durant près d’une demi-heure d’ambiance des grands jours la belle prestation de cette JSK conquérante toujours aussi motivée et survoltée pour terrasser finalement les Champions d’Afrique en titre.
“On s’attendait à une telle riposte de la part de la JSK qui n’avait pas intérêt à céder encore des points à domicile sous peine de se mettre hors course”, nous disait en fin de match, le coach français de l’ES Sahel, Michel Decastel, l’air quelque peu désabusé par cette contre-performance de son équipe qui était venue à Tizi Ouzou avec la ferme intention de rééditer sa grosse performance de la saison dernière où les Tunisiens s’étaient imposés à l’aller à Sousse (3-0) puis au retour à Tizi (2-0) en Ligue des champions. “De toute façon, la JSK a toujours imposé le respect en Afrique mais j’estime que nous aurions pu repartir aisément avec le point du nul si nous avions concrétisé la multitude d’occasions de but ratées notamment en fin de partie”, ajoute Decastel qui estime que cette défaite ne remettra pas en cause les ambitions de son équipe dans cette Coupe de la CAF. “Ce n’est que le début du parcours, car il reste bien quatre matches encore à jouer dont deux à domicile, qu’il faut gagner à tout prix tout en tentant de ramener des points de l’extérieur pour arracher le billet qualificatif pour la finale de cette Coupe de la CAF”, conclut l’entraîneur français de l’étoile. Bien évidemment, l’euphorie était de mise dans les vestiaires kabyles où les joueurs locaux ont fêté bruyamment ce précieux succès face à un rival qu’ils connaissent depuis belle lurette.