La JSK s'insurge contre la politique des "deux poids, deux mesures"

Si le second stage de préparation a débuté dans d'excellentes conditions à Mostaganem, il n'en demeure pas moins que le staff technique kabyle est contrarié par l'absence de plusieurs joueurs toujours bloqués à l'étranger.S'il faut rappeler que le Tunisien Oussama Derradji se trouve à Tunis, le Libyen Mohamed Al Tubal à Tripoli et l'attaquant algéro-espagnol Zakaria Boulahia a rallié sa famille en Espagne depuis le mois de juillet, de nombreux techniciens kabyles sont dans le même pétrin, puisque l'entraîneur en chef tunisien Yamen Zelfani tout comme son adjoint et compatriote Beltaief Fakhri sont coincés à Tunis, alors que le préparateur physique Rodolphe Duvernet, le directeur technique Jean-Yves Chay et le directeur de la formation Guillaume Mulak, tous trois de nationalité française, sont bloqués en France.
C'est dire que la JSK est privée, pour le moment, de trois joueurs et de cinq techniciens étrangers qui n'ont pu prendre part au premier stage d'Akbou qui s'est déroulé du 31 juillet au 12 août et qui risquent de rater aussi ce second stage de Mostaganem. "Cela fait près d'un mois que nous avons déposé une demande de dérogation auprès du ministère des Affaires étrangères pour tenter de rapatrier nos joueurs et nos techniciens qui se trouvent bloqués à l'étranger, mais point de réponse", avoue le président de la JSK, Chérif Mellal, qui, aux dernières nouvelles, a d'ailleurs rallié Alger, hier matin, pour s'enquérir d'une telle situation auprès du ministère des Affaires étrangères et de le chefferie du gouvernement.
De son côté, l'entraîneur de la JSK, Yamen Zelfani, que nous avons pu joindre hier chez lui à Tunis, s'est déclaré, lui aussi, très embarrassé par cette affaire qui est loin de livrer tous ses secrets et de connaître un dénouement heureux. "Cela fait trois semaines que nous avons déposé, Fakhri, Derradji et moi, nos trois demandes de dérogation auprès des services de l'ambassade et du consulat d'Algérie à Tunis et nous attendons toujours un OK providentiel qui n'arrive toujours pas", nous a indiqué le coach attitré de la JSK qui a tenu à préciser : "Ma dernière visite au consulat d'Algérie à Tunis remonte à trois jours seulement, autrement dit à vendredi passé, où l'on m'a informé qu'il y a effectivement une liste de soixante personnes en attente de rapatriement vers l'Algérie, mais nous attendons toujours le OK du ministère des Affaires étrangères qui pourrait arriver d'un moment à l'autre."
Et au moment où la JSK attend toujours ce beau monde pour peaufiner tel qu'il se doit sa préparation estivale en prévision du début du championnat professionnel de Ligue 1 prévu pour le 20 novembre prochain, les dirigeants tout comme les supporters du prestigieux club kabyle se demandent pourquoi un club de Ligue 1 comme l'USMA a pu avoir l'autorisation d'affréter, à partir de Marseille, un avion spécial qui devait ramener hier des joueurs franco-algériens et des techniciens français nouvellement recrutés par le club algérois, mais aussi d'autres techniciens étrangers du MC Oran, dont l'ex-entraîneur du MCA Bernard Casoni. C'est dire que cette malheureuse histoire de "deux poids, deux mesures" fait jaser beaucoup de monde en Kabylie et suscite les commentaires les plus fous dans les contrées les plus reculées du Djurdjura.

Mohamed HAOUCHINE