“La JSK ne participera jamais à la Coupe arabe”

À l’invitation  du Club sportif d’Ighil Tizi Boa (CSI), le président du comité des supporters de la JS Kabylie, Lazri Kader, et Meghrissi Arezki, ancien joueur du club, Chérif Abdeslem, capitaine de l’équipe championne d’Algérie 2008, et plusieurs autres membres du comité des supporters, ainsi que le concepteur du site internet de la JSK, se sont rendus, vendredi après-midi, à Bouzeguène. Les invités du CS Ighil ont été accueillis sous un tonnerre d’applaudissements dans la vaste salle, archicomble, du Centre culturel de la ville de Bouzeguène. C’est Kader Lazri qui entame la conférence pour remercier le CS Ighil et toute la population pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé, avant de faire un exposé exhaustif sur le rôle du comité des supporters de la JSK depuis sa création à nos jours. “Le comité a été créé dans des conditions très difficiles. Il fallait d’abord s’atteler à lutter contre tous ces manipulateurs qui veulent du mal à la JSK. C’est une véritable vermine et il n’y a pas d’autres noms pour les qualifier. Je me rappelle ce chercheur américain qui a dit que depuis que je connais certaines gens, j’ai appris à aimer les animaux.
Ces individus sans scrupules étaient même arrivés à faire fuir des tribunes les véritables supporters de la JSK. Ils semaient la haine, la violence et la terreur en dehors et à l’intérieur du stade. Ils agissaient au vu et au su de tout le monde”, dira en substance M. Lazri. Et d’ajouter, preuves à l’appui : “J’ai approché un policier pour attirer son attention sur ces graves agissements, il m’a répondu sèchement que ce n’est pas son travail et qu’il a reçu des instructions pour ne pas s’immiscer dans ce genre de situation. Lors du match contre les FAR du Maroc, nous avons récupéré 67 couteaux et enregistré plusieurs agressions. Comment ces couteaux ont-ils traversé les mailles de la police qui confisque un simple briquet mais ne voit pas le couteau ? Je l’ignore. Mais moi je connais tous ces gens-là. Que faut-il alors face à ces déchets de la société ? Pour montrer leur haine à la JSK, ces gens malintentionnés vont même plus loin en démontant une pièce dans le moteur d’un bus neuf pour empêcher les supporters de se déplacer pour supporter leur équipe phare.”
M. Lazri a ensuite abordé le volet formation et recrutement des jeunes. “Un tournoi dédié à la mémoire de Matoub Lounès sera bientôt organisé. On va donner une chance à tous les jeunes de pouvoir intégrer les petites catégories de la JSK. On a préparé le terrain en remplaçant les entraîneurs et président des jeunes catégories par des gens dignes et intègres. Nous avons en projet la création d’écoles de jeunes au niveau de chaque commune de la Kabylie”, précise-t-il, avant de répondre en ces termes à la question de recrutement des seniors : “Des recrutements ont été conclus (la presse en a fait écho) et que, concernant Hadj Aïssa, ça serait un miracle qu’il vienne à la JSK car traditionnellement parlant, l’ESS n’a jamais donné de joueur à la JSK”. Les rumeurs faisant état du départ possible de Moussa Saïb aux Émirats ont fait réagir l’orateur : “Connaissant parfaitement Moussa, je doute fort qu’il prenne une telle décision sans avertir le club. Il est parti aux Émirats car il possède une maison à Dubaï”. La participation à la Coupe arabe, soulevée par un supporter, plutôt inquiet, a poussé le président du comité des supporters à affirmer clairement : “La Coupe arabe ne nous intéresse pas, car elle n’est pas reconnue par la FIFA. Pour cela, je vous rassure que nous ne participerons jamais à la Coupe arabe”. Meghrissi Arezki est brièvement intervenu pour dire : “Sans ses supporters la JSK n’existera pas.”  Quant à Chérif Abdeslem, il s’est contenté de dire : “Je suis au milieu des miens.” Rachid Achiou, cousin de Hocine Achiou, lui, a dit : “Nous sommes derrière la JSK.”  Moh Lazri a rappelé un fait historique majeur : “C’est grâce au colonel Mohand Oulhadj que la JSK a survécu. En 1963, il a offert du matériel et d’autres moyens pour que la JSK vive.” Il a ensuite fait l’éloge du président Moh Chérif Hannachi, rappelant une anecdote du 7 mai 1974. “Alors que Hannachi venait juste d’enterrer sa mère à Fort-National, une heure après, il enfilait le maillot de la JSK au stade de Tizi Ouzou. Cela pour montrer l’amour d’un homme pour son club”. Les invités de Bouzeguène n’ont pas manqué de rendre hommage à deux grands du football national, dignes fils de cette région héroïque, à savoir Ali Fergani et Nourredine Sadi. En arrivant à Ighil Tizi Boa, les hôtes de Bouzeguène ont déposé des gerbes de fleurs au pied du monument des martyrs de Loudha et sur le tombeau du colonel Mohand Oulhadj.