Algérie

La jonction



La jonction
Un vide est comblé à travers la signature d'une convention entre la formation professionnelle et la sphère socioéconomique. Le partenariat que l'initiative ambitionne de dérouler sera profitable aussi bien aux jeunes apprenants des centres de formation que des entreprises et des secteurs dont les besoins en compétence est réel. Souvent, la relation entre ces différentes parties a souffert de ce chaînon manquant, préjudiciable aux diplômés demandeurs d'emploi et aux entreprises. Le projet promet d'assurer la jonction. De ratisser large s'il est suivi de l'effet escompté. Pas moins de 14 secteurs ministériels se sont, en effet, engagés dans ce rapport partenarial, en association avec les organisations patronales et l'Union générale des travailleurs algériens. Autant d'acteurs actifs dans l'action de la production économique appelés à conjuguer leurs efforts dans la valorisation des ressources humaines. La convention-cadre a pour vocation, souligne-t-on, de développer « les qualifications professionnelles et renforcer les compétences des travailleurs ». Comment s'y prendra-t-on ' Par la réalisation d'un plan national de formation initiale et continue, selon les éléments d'informations communiqués pour la circonstance. Il s'agit, ajoute-t-on, de répondre « aux besoins relatifs à la mise à niveau professionnelle et à la consolidation des compétences des travailleurs, nécessaires à la réalisation du plan quinquennal de développement 2015-2019 », selon le ministre de la Formation professionnelle, Nourredine Bedoui. Le programme partenarial suppose qu'une formation préliminaire en alternance sera assurée au profit des primo-demandeurs, ceux qui postulent pour la première fois à l'apprentissage d'un métier, en vue d'une mise à niveau des connaissances de base. Celle-ci sera accompagnée de la dimension empirique des stages pratiques, à suivre dans le milieu professionnel, le cas échéant, l'entreprise. Les stagiaires ainsi formés l'auront été en fonction d'un profil brossé en amont, en conformité avec les besoins exprimés par le potentiel employeur ou du marché du travail. C'est l'un des termes de la convention dont le dispositif s'étend à l'encadrement des diplômés dans leurs éventuels projets de création d'entreprises, à travers des aides et des échanges d'information en matière de procédures et de connaissance de la réglementation. Pour garantir l'efficacité de la démarche, les signataires de la convention ont prévu de doter le plan national de formation d'un conseil commun intersectoriel de suivi et de redressement qui aura à officier sous l'égide du ministère de la Formation professionnelle. Et d'une commission sectorielle dont le champ d'intervention portera sur le suivi et l'évaluation du processus de formation. Une coordination régulière entre les parties concernées dans ce partenariat à plusieurs est donc incontournable. En tout état de cause, un nouveau projet de loi sur la formation continue aura à codifier la nouvelle donne en adéquation avec le nouveau projet de loi relatif au code du travail. Selon Bedoui, cette convention s'inscrit dans le cadre de l'application de l'instruction de 2013 du Premier ministre, dans laquelle il a appelé l'ensemble des secteurs à contribuer à la formation professionnelle des jeunes afin de promouvoir « une économie permanente ». Surtout à réduire la masse des chômeurs sans qualification.




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