Algérie

La jeunesse européenne sondée par la Fondation pour l?innovation politique



Inquiétudes des jeunes Français Les jeunes Français ont le « blues ». C?est ce qu?a indiqué un sondage réalisé par la Fondation pour l?innovation politique dans plusieurs pays d?Europe et aux Etats-Unis. L?étude démontre que les Français de 16 à 29 ans sont les plus pessimistes d?Europe. Pire que cela, rien ne semble être fait pour améliorer leur sort. Commentant les résultats du sondage, la directrice de la Fondation qui a mené le sondage a indiqué que « quarante ans après mai 1968, les Français ne semblent avoir réussi à gagner que l?autonomie sexuelle et quelques stations de radios qui leur sont dédiées ». Dur constat donc, si l?on compare aux jeunes Danois et Américains qui, eux, jugent leur avenir beaucoup plus prometteur que celui des Français. (60% de contents pour les premiers et 54% pour les seconds. Les Suédois et les Allemands viennent en troisième et en quatrième places avec respectivement 49% et 35,5%. A la question : « Etes-vous sûr d?avoir un bon travail dans l?avenir ? » la réponse est là aussi différente entre les nationalités. S?ils sont 60% de Danois et 59% d?Américains à ne pas s?inquiéter de leur avenir professionnel, les Français eux, semblent avoir beaucoup de soucis dans ce domaine puisque 27% seulement des sondés estiment que leur avenir professionnel est assuré. Ce sont les Polonais qui occupent la dernière place du tableau avec seulement 25% d?avis positifs. En revanche, 60% des jeunes Français estiment que « pour réussir sa carrière, il faut se conformer aux attentes des autres », contre 29% seulement de Danois et 34% d?Américains. A la question de savoir si pour bien vivre, il faut disposer de beaucoup d?argent, les Français répondent par oui à 56%, contrairement aux Danois (17%). Ces derniers jugent qu?on peut bien vivre sans être forcément riche. Idem aussi dans le sanctuaire du libéralisme ou les jeunes Américains ne sont que 29% à croire que l?argent seul peut faire le bonheur. Sur le plan économique, les Français avec les Russes sont les seuls à redouter le libre échange et la concurrence mondiale. La raison en est qu?en France toutes les réformes de travail et de flexibilité se sont faites jusque-là sur le dos des jeunes. Ce sont eux souvent les perdants. A l?image du contrat ultra précaire CPE (contrat de première embauche) proposé en 2007 par l?ancien premier ministre Villepin, mais rejeté par tous les jeunes de France à l?issue de nombreuses marches de protestation. Ces derniers ont également perdu confiance dans le système éducatif, qui « n?aide pas beaucoup dans la construction de la personnalité et dans la mise en confiance » alors que les Scandinaves deviennent autonomes très précocement. Pour insuffler un peu d?optimisme dans le c?ur des jeunes Français, plusieurs pistes d?action ont été mises en exergue. L?une des plus citées est l?abaissement de la majorité à 16 ans pour permettre aux jeunes d?avoir confiance en eux très tôt et d?aménager leur vie comme ils l?entendent. La seconde idée est d?abaisser l?âge pour accéder au RMI (Revenu minimum d?insertion) pour permettre aux jeunes de s?émanciper et de subvenir à leurs besoins et de s?assumer sans nécessairement passer par les parents. Enfin, l?autre solution est de donner accès à la politique dès le jeune âge pour « capitaliser » l?engagement et « se rendre utile » pour la société.


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