Algérie

La jeunesse au centre de l'équation nationale


Le chef de l'Etat a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres où l'aspect politique a eu sa part des débats. A ce propos, les prochaines élections législatives ont donc été abordées sous l'angle, d'abord de la dotation matérielle et financière pour garantir leur déroulement dans les meilleures conditions possibles. Sur le sujet, le président de la République a souligné l'importance de mettre à la disposition de l'Autorité électorale nationale indépendante tous les moyens dont elle a besoin «afin de lui permettre de s'acquitter de ses responsabilités dans le meilleur des cas», rapporte un communiqué de la présidence de la République. L'autre volet essentiel pour la réussite du rendez-vous électoral concerne la prise en charge des listes de candidatures indépendantes composées de jeunes. Le chef de l'Etat a ordonné que toutes «les dispositions administratives et financières liées au soutien et à l'encouragement de la participation des jeunes à cette élection», soient effectives. Cela à l'effet «d'incarner des élections démocratiques qui expriment un réel changement». Rappelons que cette mesure figure sur les 54 engagements électoraux du président Tebboune. Sur l'aide qui sera consentie par l'Etat, il sera question de «commander gratuitement et imprimer les affiches publicitaires au profit des jeunes candidats, et attribuer les intérêts des gouverneurs pour créer le mécanisme administratif approprié», a instruit le chef de l'Etat.Le souci présidentiel de renouveler la classe politique nationale et la rajeunir est ainsi mis en avant à travers des instructions, autant fermes que claires. La prochaine scène politique sera manifestement différente. À cet avènement massif de la jeunesse dans les institutions élues de la République, le président Tebboune entend également dynamiser la société civile en la dotant de son propre observatoire.
Autre promesse tenue qui «permettra aux différentes forces vives de la société de s'organiser et d'exprimer leurs préoccupations et suggestions pour développer la contribution de la société civile dans la conduite des affaires publiques», rapporte le communiqué. Visiblement pressé de rattraper le temps perdu en raison de la Covid-19, le président a ordonné de commencer immédiatement à concrétiser les dispositions du décret présidentiel en rapport avec l'observatoire de la société civile. Il recommande d'installer cette instance constitutionnel «dans les meilleurs délais».
Sur le Conseil supérieur de la jeunesse, dont le décret de création devait être signé séance tenante, le président a différé cette signature et chargé le gouvernement de «réexaminer le projet de définition des missions et d'organisation de ce conseil en profondeur», rapporte le même communiqué. Le but poursuivi par Tebboune à travers cette réécriture du décret, tient dans le souci d'y inclure «tous les mécanismes pour faire de cet édifice un espace fertile et crédible de représentation de la jeunesse, renforçant leurs capacités à assumer des responsabilités publiques et consolider leur culture démocratique», lit-on dans le communiqué. L'idée est que le Conseil supérieur de la jeunesse puisse agir en «un véritable Parlement pour les jeunes». Le chef de l'Etat le destine également à une mission de «catalyseur de la formation politique, en particulier les étudiants universitaires, afin qu'ils puissent véritablement participer à la prise des décisions fatidiques du pays».
Aussi, le président Tebboune préconise de «faire mûrir les mécanismes de contrôle de la composition du Conseil pour prendre en compte en premier lieu la formation réelle de jeunes capables de recevoir le flambeau pour diriger le pays». Tout un programme et une ambition de placer la jeunesse au centre de l'équation nationale.