Algérie

La Hiise s'y prépare déjà



«Nous avons déjà commencé à nous préparer pour la prochaine élection présidentielle», a rapporté le vice-président de la Haute instance indépendante pour la surveillance des élections (Hiise), Moussa Yagoub, en marge d'une rencontre régionale sur l'évaluation des outils de contrôle de la Hiise» qui s'est tenue hier à Alger. Il a aussi donné la raison de cette préparation précoce. «Une élection présidentielle a un régime juridique spécifique et, du coup sa préparation demande beaucoup de temps», a-t-il expliqué aux journalistes. Interrogé sur le but de cette réunion régionale, le vice-président a indiqué que «c'est avant tout une occasion qui permet d'évaluer le travail effectué par les instruments administratifs lors des deux élections (législatives du 4 mai 2017 et locales du 23 novembre 2017). Comme il a tenu à rappeler que deux autres rencontres du même genre se sont tenues auparavant. L'une à l'Est et l'autre à l'Ouest. «Celle du Centre, c'est-à-dire celle d'aujourd'hui, regroupe 14 wilayas», a souligné Moussa Yagoub. Ce dernier a par ailleurs fait savoir que ces regroupements régionaux sont l'occasion pour les 451 membres de la Hiise de se perfectionner pour mener à bien leur mission et aussi de rapporter les problèmes qu'ils ont rencontrés et les difficultés éprouvées lors des dernières élections. Et d'ajouter que «ces rencontres d'observation sont nécessaires dans la mesure où cela permet de recenser les insuffisances et de faire en sorte à ce qu'elles ne se reproduisent plus. Soulignant également: «La Haute instance cherche à faire en sorte que les partis politiques engagés puissent contrôler le dépouillement du scrutin dans chaque centre de vote et là où ils estiment que cela est nécessaire».Concernant les recours, le vice-président de l'instance a indiqué que «souvent les recours sont infondés tandis que d'autres ont besoin d'un traitement qui demande à la fois de la prudence et une certaine méticulosité. C'est pourquoi des recours tardent à être traités, non sans citer l'incompétence juridique de beaucoup de membres de la Hiise». Interrogé pour en savoir un peu plus sur les insuffisances enregistrées lors des deux derniers scrutins, Moussa Yagoub s'est contenté de signaler que «je ne suis pas habilité à en donner leur nature car cela relève des prérogatives du président de la Haute instance». Mais il dira seulement que «l'instance dirigeante de la Hiise veille à ce que ces insuffisances ne se répètent pas».
Pour l'heure, faut-il comprendre qu'à travers les trois regroupements qu'elle a organisés, la Hiise veut parfaire ses capacités à garantir des élections «propres».
En somme, instruire ses membres afin de les rendre compétents en la matière, c'est du moins ce qu'ont toujours demandé les partis politiques. Certains dirigeants de formations politiques l'ont souvent réclamé.
D'autres ne demandent qu'à ce que la Hiise puisse jouer son rôle et assumer la mission pour laquelle elle a été instaurée, à savoir veiller à la régularité des scrutins à tous points de vue. Car que vaudrait une telle instance si elle n'arrivait pas à remplir sa mission' C'est là toute la question.
Notons enfin que le vice-président de la Hiise a annoncé que son instance va se réunir au mois d'octobre prochain avec pour ordre du jour la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en 2019.


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