Ceci est valable pour tous et en toutes circonstances. Mais cela devient vital dans le monde culturel, où les arrivistes font l?abondance, les parvenus font dans la constance et les moins que rien dans la redondance. Il reste le reste, c?est-à-dire le menu peuple et ses idoles dont la cote est toujours inversement proportionnelle à leur effacement. Tout le contraire de ces entristes à la petite semaine qui pullulent sans vergogne dans les travées de la chose culturelle. Pour Mostaganem, dont l?ancrage culturel est ici plus développé qu?ailleurs, pendant que les véritables hommes et femmes de culture continuent de raser les murs à la recherche d?une once de reconnaissance, les intrus n?éprouvent aucune peine à se mettre en avant. Aidés en cela par l?absence d?interlocuteurs suffisamment enclins à faire la part des choses. Mais tout cela ne serait plus possible si en face, c?est-à-dire au niveau de la sphère de décision et de gratification, il y avait cette faculté de discernement entre un vrai artiste et son contraire. Car lorsque dans la précipitation qui fait office de gestion de carrière, on ne cherche qu?à boucler un programme officiel, voire à niveler tout mérite, en alignant sans aucune clairvoyance et sur un même pied d?égalité un Moulay Benkrizy ou un Hachemi Ameur avec de vulgaires esbroufeurs -dont le seul mérite n?est qu?audace outrancière- il ne faut pas s?attendre à ce que ces authentiques artistes prêtent allégeance. Cela n?est point convenable pour leur magistère, dont devraient s?inspirer leurs insatiables poursuivants. Car le rapport à ces maîtres ne peut être qu?estime et déférence.
Posté Le : 04/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Boussayar
Source : www.elwatan.com