Algérie

"La hausse est injustifiée"



Dans cet entretien express, le président de l'Association de protection et orientation des consommateurs et de son environnement (Apoce), revient sur les raisons qui sont à l'origine de la flambée du prix du poulet. Malgré les conditions climatiques et la non-disponibilité des poussins, il soutient que cela ne justifie guère une telle hausse.L'Expression: Le prix du poulet a atteint des seuils exorbitants en avoisinant les 500 DA le kilo, comment expliquez-vous cette hausse'
Mustapha Zabdi: Ce n'est pas normal, il y a des circonstances qui ont fait que les prix augmentent, à savoir la non-disponibilité des poussins, les conditions climatiques et la forte demande sur la volaille en cette période des fêtes et des vacances.
Il reste que cette hausse n'est pas proportionnelle et elle ne justifie pas les raisons.
Chez l'éleveur, le prix du poulet ne dépasse pas les 290DA le kilo alors qu'entre l'abattoir et le commerçant, le prix double.
Le prix du poussin qui était entre 50 et 60 DA a également doublé pour atteindre les 120 DA le poussin.
Votre association est connue pour ses positions et ses réactions face à ce genre d'action, que comptez-vous faire justement dans ce cas'
Nous avons lancé un ultimatum à l'adresse des éleveurs et des commerçants pour baisser le prix à 380 DA le kilo. C'est le maximum qu'on peut tolérer. Et dans le cas où il n'y aurait pas de réponse dans les prochaines 48 heures, nous allons entamer une large campagne de boycott du poulet. Selon des échos, les éleveurs veulent garder ce seuil pour accroître leur gain.
Que fait l'Office interprofessionnel des viandes et de l'élevage de la volaille'
Justement on se pose la même question. Où sont les organismes de régulation' Pourquoi il y a moins de poussins' Alors que la moyenne de la volaille abattue par jour est de 1,5 million de poulets, la production des poussins se situe entre 8000 et 9000 par jour, c'est l'une des raisons pour lesquelles le prix a augmenté.
L'Office interprofessionnel doit intervenir pour redresser la situation en recourant soit à l'importation soit au contrôle des éleveurs et des commerçants.
Nous avons sollicité à plusieurs reprises les différents offices pour oeuvrer ensemble, mais malheureusement les portes du ministère de l'Agriculture restent fermées.


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