Tous les voyants indiquent que jusqu'à la fin de cette année, au moins, les prix du gaz naturel ne sont pas près de connaître une tendance autre que celle de la hausse qui les caractérise depuis plusieurs mois. Ceci au grand soulagement des pays producteurs, dont l'Algérie, qui ont tant souffert de l'impact des premiers mois de la pandémie.Les exportations algériennes de gaz, l'année dernière, ont été moindres de 2 milliards de mètres cubes qu'en 2019, année déjà pas très brillante. Une information qui venait ainsi assombrir un peu plus un tableau déjà bien terne pour les exportations des hydrocarbures algériens, source de financement quasi exclusive de l'économie nationale. Sur la lancée du début de l'année en cours, les perspectives sont désormais toutes autres, la compagnie nationale ayant revu ses prévisions à la hausse quant à la production et les ventes de son gaz. C'est vers la fin de l'année 2020 et le début de celle-ci qu'une forte demande en GNL prit des contours encourageants pour les pays exportateurs, avec la relance de l'activité économique dans le monde, libérée des restrictions dues à la pandémie. Période charnière à laquelle s'est accommodée Sonatrach plutôt bien puisque, selon les chiffres publiés par la compagnie nationale, c'est un «bond appréciable», pour reprendre les mots du P-dg, Toufik Hakkar, qui a été réalisé. Les exportations algériennes de gaz durant le premier trimestre de cette année ont été boostées grâce aussi bien à la hausse de production qu'au renforcement de la demande des clients. Conjoncture favorable qui a permis à Sonatrach de consolider sa position de 2e fournisseur de gaz de l'Italie avec une part de marché de 35 %, alors qu'elle dépassait à peine les 15% durant le premier trimestre 2020, au moment où chez les deux habituels clients ibériques, l'Espagne et le Portugal, cette même part a été de 47% durant les trois premiers mois de 2021, malgré la très forte concurrence du gaz américain, notamment.
Le bouleversement du marché mondial du gaz, sur le plan des prix, est allé grandissant à partir de la fin de l'année dernière, donc, lorsqu'une vague de froid terrible s'abattait sur l'Asie, en Chine surtout, au même moment où commençait l'habituelle saison de chauffage dans les pays de l'hémisphère nord. Ceci, sans omettre l'impact de la relance de l'activité économique résultant de la levée des restrictions pour freiner la pandémie. La tendance à la hausse des prix s'est muée en flambée dès le début de l'été, encouragée par la demande des pays occidentaux entrés comme dans une espèce de course pour renouveler leurs stocks de GNL rudement mis à mal par la période hivernale et la relance économique. Tout était ainsi réuni pour que les prix suivent une trajectoire haussière jusqu'à ces derniers jours et, selon les perspectives, les prochains mois risquent d'être encore marquants. Déjà, partout dans les pays développés, les conséquences de l'exponentielle remontée des prix du gaz se font sentir.
Il en est ainsi en France, par exemple, où près de 5 millions de ménages d'Engie, le groupe industriel énergétique français, un des plus grands au monde, devront subir le 1er septembre une augmentation de plus de 8% des tarifs réglementés du gaz, après de fortes hausses déjà en juillet et durant ce finissant mois. Depuis la fin du 1er trimestre de cette année, le prix par KWh n'a cessé d'augmenter, induisant d'importants coûts pour les ménages français. Ce sont en tout cinq augmentations que le prix du gaz domestique a subies depuis le début de l'année dans l'Hexagone. Il faut savoir que 99 % du gaz consommé en France est importé, des événements ponctuels comme l'augmentation des prix au niveau mondial ou encore des faibles niveaux de stockage se répercutent inévitablement sur la facture des consommateurs. Un exemple qui peut être transposé partout en Europe et dans les pays développés, grands consommateurs de GNL. De quoi, en somme, faire entrevoir de belles perspectives pour les pays producteurs pour peu, pour ce qui concerne l'Algérie, que la production ne subisse pas de contretemps.
Azedine Maktour
Communiqué du ministère de l'énergie
Le ministre de l'Energie et des Mines, Monsieur Mohamed Arkab, prendra part, mercredi 1er septembre 2021, aux travaux de la 20e Réunion ministérielle Opep?Non-Opep qui se tiendra par visioconférence.
Cette réunion, qui regroupe les 23 pays (13 pays de l'Opep et 10 pays non-Opep) signataires de la Déclaration de coopération, sera consacrée à l'examen de la situation du marché pétrolier international et à ses perspectives d'évolution à court terme.
Cette réunion sera précédée, le même jour, par la 32e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), qui aura à évaluer, sur la base du rapport établi par le Comité technique conjoint de suivi (JTC), la situation du marché pétrolier international, ses perspectives d'évolution à court terme ainsi que le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays participants à la Déclaration de coopération.`
Le JMMC est composé des pays membres de l'Opep qui sont l'Algérie, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l'Irak, le Koweït, le Nigeria et le Venezuela et de deux pays non membres de l'Organisation, à savoir la Russie et le Kazakhstan. L'Angola participera également aux travaux du JMMC au titre du président de la Conférence de l'Opep.
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Posté Le : 31/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Maktour
Source : www.lesoirdalgerie.com