Algérie

La hausse des prix s'installe dans la durée à Jijel



Les prix des viandes blanches ont enregistré une hausse vertigineuse sur les étals des marchés de la wilaya.Une simple virée aux marchés de Jijel, Taher, Kaous, Chekfa, Djemaâ-BeniHabibi nous renseigne sur cette flambée des prix qui fragilise davantage le pouvoir d'achat de larges pans des citoyens en cette conjoncture économique caractérisée par un fort taux d'inflation.Les avis sont unanimes à dire que cette hausse vertigineuse des prix des viandes blanches a suscité la grogne de nombreux citoyens qui se plaignent déjà de la hausse exorbitante des prix de nombreux produits alimentaires de large consommation .
Lors de notre passage dans le marché du village Moussa réputé pourtant pour ses prix abordables, nous avons été surpris par les prix du poulet affichés par les marchands, et qui ont frôlé les 480 DA le kg. Le même prix est pratiqué aux marchés de Taher, Chekfa et Djemaâ-Beni-Habib.
Un prix qui demeure inabordable pour les bourses moyennes en ces temps caractérisés déjà par l'érosion du pouvoir d'achat de larges franges sociales.
Avec la rentrée scolaire et son lot de dépenses faramineuses, « j'ai fait abstraction du poulet de la liste de mes achats, bien que je sois un habituel client des viandes blanches dans ce marché », nous a confié Omar, la cinquantaine environ, cadre dans une administration publique.
Ainsi, face à cette hausse qui s'installe dans la durée, de nombreux citoyens ont lancé des appels pour le boycott du poulet qui est en passe de devenir un produit de luxe pour de nombreuses familles.
Interrogé par nos soins, le secrétaire général de la Chambre d'agriculture de la wilaya de Jijel, Yacine Zeddam, affirme que la wilaya compte pas moins de 510 aviculteurs agréés qui ont une capacité de mise en place de 1 200 000 sujets chaque campagne soit un total de 6 millions de sujets (1,2 million multiplié par 5 fois ) totalisant 15 millions de kg de production chaque année, ce qui assure la couverture du marché local en poulet, soulignant que le taux de mortalité ne dépasse pas les 6%.
Le même responsable souligne, par ailleurs, que « cette hausse est un pur acte spéculatif vu que l'approvisionnement du marché local n'a pas été perturbé. Certes, il y a eu des incendies, mais leurs dégâts restent minimes pour cette filière» et d'enchaîner que «les grands pourvoyeurs de viandes blanches, à savoir les wilayas de Batna, Sétif et Béjaïa maintiennent toujours leur cadence de mise en place du poulet bien qu'elles aient été touchées par la vague des feux d'août dernier ». Ajoutant que « les pouvoirs publics ont supprimé la TVA sur l'aliment du bétail pour faire en sorte que leurs prix demeurent à la portée des aviculteurs ».
Un marchand de poulet, propriétaire de deux poulaillers, attribue cette fièvre des prix à la pénurie du poussin d'un jour suite à la vague des incendies du mois d'août dernier qui a touché plusieurs régions du pays.
Entre les explications des uns et des autres, le prix du poulet s'envole toujours au grand dam des bourses moyennes qui s'appauvrissent.
Bouhali Mohammed Cherif


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