La hausse des prix reste soutenue

De plus, la situation géopolitique dans le monde arabe et en Afrique du Nord semble maintenir une certaine tension sur le marché, notamment à cause de l’absence du pétrole libyen sur celui-ci, soit près de 1,3 million de barils par jour. Le risque d’une poursuite de l’instabilité dans d’autres pays pétroliers, y compris dans les monarchies pétrolières, maintient aussi les prix vers le haut.
Vendredi à New York, le pétrole brut américain a atteint la barre des 114 dollars le baril, un niveau qu’il n’avait pas vu depuis l’automne 2008.
La décision prise par la Réserve fédérale américaine (FED) de maintenir le taux d’intérêt à un bas niveau, qui était déjà proche de zéro, a favorisé la situation de faiblesse du dollar.
Cette baisse du dollar agit directement sur les prix des matières premières, notamment le pétrole et favorise les achats par les investisseurs et fait augmenter la demande synonyme de hausse des prix sur le marché.
Selon les analystes de Commerzbank, les prix du pétrole brut américain ont connu une hausse de 6,7% durant le mois d’avril. Pour la période du mois de janvier au mois d’avril, la hausse a été de 25%. Mercredi dernier, après une réunion de deux jours, le comité de politique monétaire de la FED avait annoncé que la Banque centrale américaine allait maintenir son taux directeur quasi nul. Ce soutien à l’économie américaine dure depuis le mois de septembre 2008 et la FED ne compte pas changer de politique pour l’instant, puisqu’elle a annoncé qu’elle continuait à la soutenir. La poursuite de ce soutien s’explique surtout par le fait que la reprise de l’économie américaine «se poursuit à un rythme modéré», comme elle le reconnaît.
Le président de la FED, Ben Bernanke, a même reconnu que l’économie américaine ne s’était pas totalement remise de la récession, lors d’une conférence de presse tenue juste après la fin des travaux du comité de politique monétaire.
Si le prix du pétrole brut américain a terminé la semaine dernière à New York à 113,93 dollars le baril, à Londres, le brent de la mer du Nord a terminé à 125,83 dollars le baril.