Algérie

La hausse des prix reportée '



Le mois de janvier de cette année naissante s'annonce finalement plus clément en matière de prix que ce qui était pressenti par les observateurs de la scène automobile nationale.L'envol redouté des tarifs par les clients semble être reporté à une autre échéance. Plusieurs marques annoncent même une reconduction des remises proposées les mois précédant la fin de l'année. C'est le cas notamment de Renault qui propose une promotion de l'ordre de 120 000 DA sur la Clio 4 GT-Line, Sovac qui maintient les offres faites déjà sur certains modèles de sa large gamme, comme la Seat Ibiza Advanced avec un prix toujours fixé juste en dessous de la barre des 2 000 000 DA, et une remise de 100 000 DA sur l'Ibiza Style, Nissan qui réitère son offre attractive pour ses deux modèles Micra et Sunny et Kia Al Djazaïr qui décide pour sa part de reconduire la grille tarifaire déjà en vigueur et qui se distingue, rappelons-le, par une compétitivité évidente en comparaison avec les autres concessionnaires qui maintiennent le flou quant à l'intégration ou non de la TVA sur leurs prix de vente publics.
La crainte mentionnée plus haut et largement relayée par les réseaux sociaux durant les dernières semaines de l'exercice écoulé se fondait en fait sur des annonces faites par certains concessionnaires eux-mêmes, qui suggéraient à travers leurs placards publicitaires une révision presque inévitable de leurs prix dès le début de la nouvelle année. Est-ce un exercice de marketing pour écouler des stocks ou est-ce les effets d'annonce de la fin des avantages exubérants accordés par l'Etat pour ces investissements que le gouvernement lui-même, et par la voix de son ministre de l'Industrie, a remis en question. La question des prix, en effet, revient comme un leitmotiv dans les déclarations du premier responsable du secteur, en insistant, à chaque fois, sur la transparence dans l'élaboration des grilles tarifaires par les concessionnaires assembleurs et sur le respect dû au client algérien.
D'autant que le constat est aujourd'hui des plus alarmants. Les prix pratiqués par la plupart des marques présentes sur le marché national relèvent du domaine de la surenchère dès lors que les larges facilitations et la générosité sans limite des pouvoirs publics à l'adresse d'une poignée d'investisseurs triés sur le volet ne sauraient justifier des marges astronomiques et des prix qui passent du simple au double par rapport aux mêmes modèles importés en l'état. Pour s'en défendre, certains évoquent d'emblée les coûts d'investissement et les différentes charges liées à la réalisation de leurs projets, tout en prenant le soin d'évacuer de leur argumentaire le détail important que les fonds alloués à ces projets sont puisés directement de l'argent du contribuable et sans son consentement. En tout état de cause, cette trêve dans l'envolée des prix demeure sans aucun doute bien accueillie par le client qui n'hésite pas, à défaut, à recourir au crédit proposé par les établissements bancaires pour réaliser son rêve.
B. Bellil


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