Algérie

La hausse des prix persiste



La mercuriale du marché des fruits et légumes maintient son envolée dans la capitale. Autant dire que le répit attendu n'a pas eu lieu. En témoigne une virée, hier mardi, du côté des marchés de la capitale et même au niveau des étals improvisés dans les quartiers d'Alger. La hausse subite et vertigineuse qui a caractérisé le marché, notamment pour certains produits durant les jours précédents, persiste et pèse lourdement sur la bourse du consommateur.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le constat est quasiment le même, tant du côté des marchés couverts d'Alger-Centre que dans la périphérie. La palme revient à la tomate, un produit incontournable dans la cuisine, qui est cédée entre 120 DA et 140 DA, aux marchés de Belouizdad, Bab-el-Oued, Ali-Mellah et Meissonier, au centre de la capitale, où le constat est presque identique. Au niveau des marchés cités, la tomate atteint les 200 DA chez certains marchands. Au niveau des marchés populaires de la périphérie ou aux abords des routes à la sortie d'Alger, son prix est fixé entre 100 DA et 120 DA, selon la qualité. Un marchand ambulant dira que le prix oscille ces derniers jours entre 100 DA et 120 DA. « C'est selon les jours et des prix fixés au marché de gros », précise-t-il. De leur côté, les marchands détaillants des marchés couverts n'hésitent pas, dans leur ensemble, à renvoyer la balle dans le camp des grossistes. « Au marché de gros, les grossistes ne nous laissent pas l'opportunité de négocier certains prix », tente d'expliquer, pour sa part, un marchand de légumes de Bab-el-Oued.
Le marché Ali-Mellah, un espace commercial qui drainait par le passé chaque jour une grande foule, est actuellement quasi désert. Et pour cause ! Des prix inaccessibles, pour tous les produits en fruits et légumes. Si la mandarine est cédée à 100 DA le kilo par les marchands ambulants, au marché de la commune de Sidi-M'hamed, elle est fixée à 200 DA et un peu plus. C'est selon les marchands. Contactés par nos soins sur la qualité des prix, aucun commerçant ne s'est prêté à livrer le moindre détail. Une ménagère, qui réside non loin des lieux, nous confie qu'elle n'a pas le choix. « C'est le marché le plus près », nous confie-t-elle, et de ce fait, elle se contente du peu, en attendant de retrouver la stabilité des prix habituelle.
Un père de famille, habitué lui aussi à cet espace, témoigne qu'il s'approvisionne lui aussi en petites quantités. Néanmoins, il estime que c'est un leurre de « rêver » au retour des prix du passé. « Rien ne présage d'un futur meilleur », lâche-t-il. Ce pessimisme est aussi perceptible au niveau du marché couvert de Belouizdad, où, même les quantités des fruits et légumes, sont minimes sur les étals, ce qui est perçu comme un signe annonciateur de la flambée persistante.
Mohamed, un sexagénaire rencontré au marché de Dergana, non loin de Aïn Taya, un espace réputé pour accueillir les faibles bourses, avoue que là, il peut acquérir la tomate à 100 DA et la pomme de terre à 70 DA le kilo, et parfois un peu moins, car, selon lui, non loin, on ne peut se permettre cette cotation. Et si la mandarine et l'orange sont affichées au niveau des marchés couverts de la capitale entre 200 DA et 240 DA, pour la première, elle varie entre 100 DA et 120 DA au niveau des souks improvisés de la périphérie, alors que pour le second fruit de saison, et des plus prisés, la ménagère peut se permettre le kilo à 80 DA.
Les pommes de moindre qualité sont exposées à 200 DA. En dehors des légumes de première nécessité pour les Algériens, l'ardoise est salée, à voir le citron à 250 DA le kilo, alors que le prix du poulet, qui a fait l'événement, stagne dans la barre infranchissable des 450 DA le kilo. « Rares sont les commerçants qui le cèdent à 400 DA », témoigne un client.
Du reste, tous les indicateurs démontrent que les prix de la totalité des fruits et légumes demeurent hors de portée du citoyen. Pour les personnes questionnées aux alentours des marchés visités, « on ne peut plus remplir son panier avec 2 000 DA ». Pis encore, l'on craint que la situation empire dans les jours à venir. « On ne voit pas encore la tomate promise à 50 DA », constate une ménagère qui n'hésite pas à dresser un constat alarmant : « Tous les produits du marché de la consommation ne sont pas à la portée du consommateur. »
A. B.


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