Des dizaines et des dizaines de jeunes Algériens à la recherche d'une vie meilleure hors de leur pays bravent, presque chaque jour, la mort avec une idée fixe : partir vaille que vaille ! Ces milliers de jeunes, sans espoir ni avenir, sont tous désormais obsédés par l'aventure de la «harga» pour pouvoir rejoindre l'Europe via les villes d'Oran et de Annaba devenues célèbres.En effet, avant de choisir les voies de la clandestinité, la plupart de ces citoyens à fleur de l'âge, ont tous tenté de croire que parmi les leurs, ils finiront par trouver un emploi, un gîte pour fonder une famille, ou du moins, des gouvernants à même de leur assurer dans leur pays un smig de dignité. Hélas, rien de tout cela ! Et ils sont des milliers, plus de trois mille candidats en 2006, ces nombreux jeunes préparent la route d'avance pour quit ter dans la majorité des cas leurs familles et entourage sans prévenir.
Les circonstances du départ sont variables. Certains le font presque à l'improviste, souvent dans des conditions précaires sans avertir les parents et dans le plus grand secret pour ne pas faire partager à leurs proches leur pénitence. Tel est le cas de ces dix jeunes candidats à l'immigration irrégulière partis sur une embarcation de fortune, la nuit du 15 octobre 2019, depuis la plage d'El Chatt, laissant derrière eux des famille en proie à un stress qui dure depuis deux mois déjà.
Des familles honorables, honnêtes, sans problèmes, qui à leurs tours, découvrent le mépris et l'ingratitude de leurs gouvernants. Durant notre enquête nous avons eu l'occasion de prendre connaissance des multiples démarches et efforts entrepris par l'un des parents et lu la plupart des requêtes qu'il à remis en main propre aux consuls de Tunisie à Annaba, le consul général d'Algérie à Tunis, l'ambassadeur de Tunisie à Alger, ainsi qu'à notre ministre des Affaires Etrangères et bien plus. Pourquoi prendra-t-on autant de temps pour répondre à l'attente de ces familles ' Quant on sait combien les moyens de communications sont aisés. Si ce n'est le mépris de l'autre, quand il est pauvre et démuni. Tout porte à croire que ces gens ne sont dignes d'intérêt que durant les coutes campagnes électorales pour leurs extirper leurs voix.
D'autres, par contre, saisissent une opportunité après bien des hésitations et des peurs, pour ne pas dire des découragements, finissent par se décider. «La décision de partir tourne dans ma tête depuis trop longtemps !», disent-ils, la même chose sans regret. En effet, ce fut une triste nuit du 17 avril à minuit, lorsque dix jeunes originaires de la ville de Annaba ont, semble-t-il, disparu aux larges des côtes tunisiennes après avoir pris une embarcation de pêche très simple et à l'aide de boussoles, avec aussi quelques litres d'huile d'olives et des pâtes de datte, ils ont décidé au péril de leurs vies de traverser les 280 kilomètres de la mer.
Comment peut-on rester insensible face à cette mère démunie, contrainte de brader ses bijoux dans le but de se déplacer vers la Tunisie et qui finalement revient plus désemparée, de n'avoir obtenu aucune nouvelle sur le sort de son fils. La même maman éplorée, et vidée de ses forces de crier son indignation à l'adresse de nos responsables : «nous nous résignons devant le sort qui nous frappe», et d'ajouter : «je ne comprends pas l'indifférence et le mépris de nos gouvernants devant ce phénomène de société qui tourne à la tragédie, car c'est tous les jours ou presque que des départs dans les mêmes circonstances que celles de nos enfants ont lieu à partir de nos côtes», et levant les mains au ciel de se demander : «Si c'était le fils d'un général ou d'un ministre, on aurait certainement sorti toute la logistique, et remuer ciel et terre avec les fonctionnaires et les militaires payés avec l'argent du contribuable», avoue-t-elle. «Nous nous remettons à Dieu !».
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Posté Le : 18/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Oki Faouzi
Source : www.lnr-dz.com