Algérie

La haine, la violence et le racisme du colonisateur



La haine, la violence et le racisme du colonisateur
Le 63ème anniversaire de la Journée nationale de l'émigration (17 octobre) est «un anniversaire qui demeure profondément gravé dans nos esprits, de par la forte symbolique qu'il revêt illustrant l'unité et l'attachement du peuple à la réalisation des objectifs tracés dans l'éternelle Déclaration du 1er novembre… car il rappelle aux générations l'une des images les plus expressives de l'adhésion de notre communauté en France au mouvement révolutionnaire de libération dans une Algérie résolue à s'affranchir définitivement du joug colonial et à se libérer des illusions des colons qui rêvaient du paradis, au détriment des habitants de notre terre bénie ».C'est ainsi que le Président Abdelmadjid Tebboune a caractérisé la Journée nationale de l'émigration dans le message qu'il a adressé, mercredi, au peuple algérien, à cette occasion. « Les images des scènes tragiques dans les stations de métro et les ponts de la Seine à Paris, conservées dans les archives qui documentent la haine, la violence et le racisme du colonisateur en ces moments de folie dénués de tout civisme et humanité, sont l'affirmation de la profondeur du lien national sacré entre les enfants de notre cher pays », a poursuivi le Président Tebboune.
« En cette occasion, je m'incline avec piété et déférence à la mémoire des victimes de ce sinistre jour, et je salue les enfants de l'Algérie à l'étranger, hommes et femmes, en renouvelant l'attachement constant de l'Etat à défendre leurs droits, à protéger leurs intérêts et à réunir les conditions optimales pour leur intégration dans le processus de redressement et de renouveau national, et dans la dynamique de transition de l'Algérie vers l'avenir, avec une nouvelle vision, confiante en les capacités du pays et en ses compétences et la prise de conscience de ses jeunes et de son peuple des défis, convaincue de gagner les paris et de réaliser les rêves de nos valeureux Chouhada dans une Algérie altière, l'Algérie du nationalisme et de la dignité, et attachée au principe du droit et d'équité en ce qui concerne le dossier de la mémoire, que certains cercles extrémistes tentent de falsifier ou de reléguer au tiroir de l'oubli, au moment où la question de la mémoire a besoin d'un nouveau souffle de courage et d'intégrité pour se débarrasser du complexe du passé colonial et se tourner vers un avenir où il n'y a pas de place pour les semeurs de haine, parmi ceux qui restent prisonniers d'une pensée coloniale obsolète », a conclu le Président Tebboune.
Le massacre du 17 octobre 1961 devait être commémoré cette année à Paris, sur le Pont Saint-Michel, mais aussi dans de nombreuses villes de France où des plaques commémoratives sont apposées et des noms de rues ou de places rappellent ce crime d'Etat, qui avait été longtemps occulté. Des citoyens et citoyennes jettent des fleurs dans les cours d'eau en mémoire des Algériens assassinés. Pour rappel, c'est le geste accompli près du Pont Saint-Michel, à Paris, par les athlètes algériens lors de la cérémonie d'ouverture des JO.
Ces trois dernières années à Paris, le rassemblement traditionnel devant la plaque commémorative apposée par la Mairie de Paris en 2001 sur le Pont Saint-Michel, haut lieu du crime, a été empêché par la préfecture de police. Les militants français anticolonialistes soulignent que cette répression coloniale sanglante est restée impunie. Ils revendiquent la reconnaissance officielle pleine et entière par la France de ce crime d'Etat, car, expliquent-ils, toutes les institutions de la Ve République prirent part à des degrés divers à sa perpétration, à son impunité et à son occultation. Ils rappellent que lors de son 60e anniversaire en 2021, le Président Emmanuel
Macron a accompli un geste symbolique mais refuse la reconnaissance officielle de ce crime d'Etat comme si le seul Maurice Papon, alors préfet de police de Paris, pouvait en être le seul responsable.
L'historien français Jean-Luc Einaudi a patiemment reconstitué le déroulement des faits, après avoir consulté des documents d'archives inédits, les registres des cimetières parisiens, la presse de l'époque, les textes officiels, et entendu plus d'une centaine de témoins directs ou indirects. Il a consigné les résultats de ses recherches sans un livre intitulé « La Bataille de Paris (17 octobre 1961) ». Les militants français anticolonialistes estiment que la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux permettra le développement de véritables relations d'amitié et de coopération entre les deux pays.
Lakhdar A.


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