Algérie

La guerre oubliée



La guerre oubliée
La Syrie s'enfonce dans les ténèbres, comme le soulignent si bien les Nations unies, avec cette conclusion selon laquelle ce pays enregistre une chute de l'espérance de vie.C'est rare que cela se produise, mais le fait est bien là et il est la conclusion d'un faisceau d'attaques ayant ciblé un pays au bord de la survie. Pour d'autres raisons encore, à son corps défendant, ce pays est devenu un cas d'école, mais dans le plus mauvais sens, comme en attestent les chiffres de l'ONU ou encore les réactions des Etats voisins craignant un impact sur leur équilibre interne ; d'autres, que l'on disait éloignés géographiquement du champ de bataille, appréhendant les conséquences sur leur propre sécurité.Décidément, se rend-on compte, la guerre en Syrie n'est pas comme les autres. Tout d'abord, c'est un pays en voie de destruction systématique. Il y a peu, l'on parlait de recul, mais il n'y a pas de mot suffisamment fort pour décrire la situation qu'il vit depuis quatre années. Des années de guerre qui ont défait la Syrie au plan confessionnel, politique et ethnique, détruit son économie, décimant ses populations contraintes à l'exil, des territoires devenus distincts, un pays renvoyé au moyen-âge. Du fait de la guerre, mais aussi de l'embargo.Quatre années de guerre en Syrie ont déjà fait plus de 210 000 morts, la moitié de la population déracinée, puisque plus de 10 millions de personnes ont dû quitter leurs foyers, dont quatre millions se sont réfugiées à l'étranger. Encore que cela ne permet pas de rapporter avec exactitude l'impact réel sur la population, notamment les maladies, la malnutrition et le recul de la scolarité.Tout le monde s'accorde à dire que la Syrie ne sera plus jamais la même et qu'un nouveau type de guerre y est mené avec des centaines, voire des milliers d'intervenants, avec des éléments venus d'une centaine de pays ayant pour objectif de chasser Al Assad du pouvoir, et qui se battent aujourd'hui, entre eux bien sûr, pour ce même pouvoir avant même de l'avoir conquis.Toutefois, la Syrie n'attire pas que les combattants. Elle continue à attirer les visiteurs, même ceux de pays qui affichent leur hostilité envers son régime. On n'y va très certainement pas pour visiter le pays, mais pour s'informer.Des gestes susceptibles au moins de garder ouverts des canaux, maintenir un certain contact par des moyens détournés, en tout cas jamais officiels, susceptibles de rétablir au moins les ponts et d'envisager un certain avenir. Mais lequel au juste, la guerre en Syrie ? les guerres, devrait-on dire ? ayant causé des dégâts là où personne ne s'y attendait ' C'est en ce sens qu'il faut appréhender certaines déclarations selon lesquelles le maintien de Bachar Al Assad serait «la solution la moins mauvaise», excluant donc une victoire de la rébellion. Sauf que rien n'est fait en ce sens et que la guerre se poursuit avec ses destructions, comme le soulignent les rapports internationaux. Jusqu'à quand ou, plutôt, jusqu'où '




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