Algérie

La guerre en Irak : Tristes records



Responsables politiques et militaires irakiens avaient le regard fixé sur les statistiques. C?est ainsi en Irak depuis que la pays a été envahi par l?armée américaine et que s?y déroulent des guerres multiples. On ne compte plus les plans destinés à rétablir la sécurité, et même les offres de paix, voire presque de partage du pouvoir, mais rien n?y fait. La courbe de la violence est toujours ascendante. En fin de compte, seuls les militaires américains ne semblaient pas croire à ces plans. Par leur vision ou leur simple prudence, ils donnent raison à tous ceux qui persistent à croire que la situation en Irak a atteint un point de non-retour. Et pour preuve, puisqu?il faut se référer aux chiffres, le nombre de civils, militaires et policiers tués en mars dernier en Irak s?est élevé à 2078, soit une hausse de 15,06% par rapport à février. Ce sont là, les données fournies hier par le ministère de la Défense. 1869 civils, 165 policiers et 44 soldats ont péri en mars pour un total de 2078 morts, selon le bilan du ministère de la Défense qui affirme prendre en compte les chiffres de son ministère ainsi que ceux des ministères de la Santé et de l?Intérieur. En février dernier, 1646 civils, 131 policiers et 29 soldats avaient perdu la vie pour un total de 1806 personnes tuées. En moyenne, 67 personnes ont été tuées chaque jour en mars contre 64 en février (28 jours). Ces violences ont fait également en mars 2719 blessées parmi les civils contre 1992 en février. Toujours selon le ministère de la Défense, le nombre de « terroristes » présumés tués est en revanche en baisse passant de 586 en février à 481 en mars. Toutefois, le nombre d?arrestations de « terroristes et suspects » connaît une hausse vertigineuse passant de 1921 en février à 5664 en mars. Selon un décompte établi à partir des chiffres du Pentagone, 85 soldats ou personnels assimilés américains sont par ailleurs décédés en février. Cette hausse dans les violences en Irak a été enregistrée en dépit donc d?un plan de sécurité, lancé le 14 février pour sécuriser Baghdad ravagée par les violences, qui ont fait 16 000 morts en 2006 selon les Nations unies. Quelque 90 000 membres des forces de sécurité irakiens et soldats américains devaient être déployés dans la capitale pour enrayer ces violences, en grande partie confessionnelles. Face à ces données, la Maison-Blanche a accusé le Congrès samedi dernier de faire passer ses vacances avant les soldats en partant, sans avoir adopté le collectif budgétaire devant assurer le financement de la guerre. Le collectif d?environ 100 milliards de dollars, soumis début février par le président George W. Bush au Congrès pour financer les opérations en Afghanistan et surtout en Irak, est retardé par la confrontation entre la Maison-Blanche et ses adversaires démocrates, désormais majoritaires au Parlement. Les démocrates ont fait passer le collectif séparément dans les deux chambres, mais en y associant une limite à la mission irakienne en 2008 pour hâter un retrait militaire. Le Congrès est parti en congé à la fin de la semaine sans s?entendre sur un texte commun à soumettre pour approbation à M. Bush. Mais est-ce réellement une question d?argent puisque l?armée américaine en a eu autant qu?elle voulait durant les précédents exercices ? En tout état de cause, un tel débat ne résout pas la question relative au devenir de l?Irak.


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