Algérie - Revue de Presse


L?enfer à Sadr City La guerre en Irak attire tous les regards, des plus incrédules jusqu?aux plus fins analystes, venus malheureusement perdre leur logique ou leur rationalité. Il leur en a coûté, en effet, de vouloir réduire la résistance irakienne à quelques desperados ou les nostalgiques de l?ancien régime, et pas n?importe lesquels puisqu?il est fait souvent allusion à ses privilégiés, et qui par conséquent vivent la période des vaches maigres, resultat du changement de régime. L?analyse est d?un simplisme déroutant, mais inadéquate et fausse par conséquent. Il se trouve que la résistance n?est pas liée à un lieu de naissance ou à une éthnie, mais à un sentiment bien ancré dans toutes les régions du pays et dans toutes ses éthnies même celles qui étaient farouchement opposées à l?ancien régime qui utilisait, quant à lui, toutes les formes de répression. C?est tout simplement de la résistance à une force d?occupation et ce qui lui tient de force supplétive. En ce sens, quarante Irakiens ont été tués depuis lundi matin dans de violents affrontements qui opposaient toujours hier les GI et des combattants dans le quartier chiite de Sadr City, à Baghdad, alors que 11 soldats américains ont péri dans des attaques en Irak sur la même période. Ces violents accrochages viennent rompre dans ce quartier un calme relatif de plusieurs jours qui était intervenu après que l?imam chiite Moqtada Sadr eut appelé, il y a une semaine, ses partisans à cesser les combats partout en Irak. Un soldat américain a également été tué hier dans une attaque de combattants dans ce quartier, a annoncé l?armée, ce qui porte à 11 le nombre de soldats américains tués en Irak en 24 heures. Ce qui porte à 992 le nombre total de soldats américains morts en Irak depuis l?invasion du pays en mars 2003. Ce qui est considérable pour une armée qui était persuadée que cette guerre n?allait pas durer longtemps, quelques semaines tout au plus comme l?atteste l?échéancier fixé par l?état-major américain et sur la base duquel, le président George W. Bush avait annoncé la fin de la guerre le 1er mai 2003. Un porte-parole américain, le lieutenant-colonel James Hutton, a confirmé que les forces américaines avaient été la cible d?engins piégés et d?attaques à l?arme légère à Sadr City durant la nuit, et qu?un soldat américain avait été tué dans une embuscade hier matin. Trois soldats américains ont, par ailleurs, été tués lundi dans la capitale ou ses environs, a annoncé hier l?armée américaine. Sept marines avaient aussi péri lundi dans un attentat à l?explosif à Falloujah, à 50 km à l?ouest de Baghdad. A Baghdad, le gouverneur de la province, Ali Al Haïdari, a échappé hier à un attentat à l?explosif qui a fait deux morts dans l?ouest de la capitale, selon le ministère de la Santé. Toujours à Baghdad, l?adjoint au directeur d?un hôpital, Abas Flaïh, a été tué, selon le ministère de la Santé. Dans le nord de l?Irak, un fils du gouverneur de la province de Ninive a été également assassiné par balle hier à Mossoul, chef-lieu de cette région. Le prédécesseur du gouverneur Doureid Kachmoula avait été assassiné en juillet. Et rien n?indique une quelconque tendance à l?apaisement. Bien au contraire, les poches de résistance se multiplient avec l?emploi de moyens considérables, mais propres à la guérilla. Ce à quoi se heurte l?armée américaine. Ses chefs se sont montrés insensibles à toutes les mises en garde contre un enlisement et un ennemi invisible. C?est le cas depuis plus d?une année.


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