Algérie

La guerre des mots



Jusque-là relativement calme, la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain sort quelque peu de sa léthargie, avec un échange «d'amabilités» entre le secrétaire général du Front de libération nationale et le président d'El Binaa.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Lui répliquant, avant-hier vendredi à partir de Constantine, Abou-el-Fadhl Baadji a sorti la grosse artillerie pour torpiller Abdelkader Bengrina auquel il lance de graves accusations dont celles de «régionalisme», et «d'exploitation éhontée de la religion à des fins politiques». En fait, le secrétaire général du parti FLN répliquait à l'attaque virulente dont il a fait l'objet de la part de son homologue d'El Binaa, quant au caractère social de l'Etat national qui serait, selon lui, le fruit de la révolution de novembre 1954 et pas celui du vieux front du pouvoir par le biais de la gratuité des soins et de l'enseignement, notamment. Et de s'exclamer : «Est-ce que c'est avec ce genre de discours qu'on veut se substituer au FLN '»
Loin de se satisfaire de cette première salve, Baâdji en rajoutera une autre, en accusant Bengrina d'exploiter la religion via de «vulgaires images», allusion aux prières du chef islamiste sur les trottoirs qui ont suscité de la dérision sur les réseaux sociaux. Suffisant pour le patron du FLN pour accuser le président d'El Binaa d'avoir «violé la charte éthique de la campagne électorale que tous les candidats à cette élection avaient paraphée la veille de l'entame de cette campagne électorale. Visiblement en colère, le secrétaire général du parti FLN est allé jusqu'à défier le chef d'El Binaa de dévoiler son programme, mais surtout ses listes électorales pour le scrutin du 12 juin prochain. Des listes dont plus de 90% sont constitués «d'extras» au parti de l'aveu même de Bengrina lui-même, dont, selon Baâdji, beaucoup de cadres et de militants du parti FLN.
«Le FLN est un parti qui constitue la fierté du passé, du présent et du futur du pays, et non pas un parti qui cherche à rassembler les foules», a-t-il tonné, affirmant que le vieux front est encore et toujours cet «élément d'équilibre et de stabilité» du pays. Comme pour «narguer» un peu plus son homologue d'El Binaâ, le secrétaire général du parti FLN a tenu à relever que «98% des candidats du parti aux prochaines législatives en sont à leur première candidature, de nouvelles jeunes compétences», appelant, dans la foulée, à barrer la route à ce qu'il qualifie «d'idées fanatiques».
M. K.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)