Algérie

La guerre des mots



La guerre des mots
Une guerre de tranchées est ouverte entre l'opposition et le pouvoir. La CNLTD qui parle de vacance du poste de Président remet sur le tapis l'article 88 de la Constitution. Le RND et TAJ ripostent avec virulence en restant fidèle à la ligne du Président.Une guerre de tranchées est ouverte entre l'opposition et le pouvoir. La CNLTD qui parle de vacance du poste de Président remet sur le tapis l'article 88 de la Constitution. Le RND et TAJ ripostent avec virulence en restant fidèle à la ligne du Président.La rentrée politique est en effervescence. Le camp de l'opposition qui s'est réuni jeudi dernier a décoché ses flèches à l'endroit du président Bouteflika en parlant de «vacance du poste présidentiel» en faisant remarquer que «le président Bouteflika qui a encore brillé ces derniers jours par son absence, au moment où le pays est de nouveau projeté au devant de la scène médiatique internationale, avec l'horrible assassinat du ressortissant Hervé Gourdel ».Les partisans du comité de transition déploient ces derniers jours leur énergie par des critiques acerbes envers la Présidence et s'attaquent frontalement au gouvernement accusé de paralyser les institutions. Mais la réaction des partis comme le RND et TAJ ne s'est pas faite attendre.Amar Ghoul qui soutient activement le Président a fermement martelé que le chef de l'Etat suit tous les dossiers et travaille jour et nuit, en réfutant la thèse de paralysie des institutions. Bensalah chef du RND s'est interrogé quant à lui de Constantine sur "ceux qui appellent à une phase de transition, nous répondons : pourquoi maintenant alors que le peuple a tranché la question le 17 avril dernier à travers l'élection d'un Président sur la base d'un programme qui dirige le pays et gouverne son peuple 'A ceux-là, nous disons : les phases de transition que nous avons déjà vécues ne suffisent-elles pas pour en demander une autre '». Ces deux partis qui disposent de rouages au sein du sérail n'épargnent pas le camp adverse en renvoyant la question de légitimité électorale du chef de l'Etat. «La direction légitime dans le pays, celle que le peuple a choisie pour gouverner pendant un quinquennat et à elle seule échoit la conduite d'initiatives, forte en cela de la confiance que lui a accordée le peuple et de sa capacité à coordonner et à prendre des décisions » conclut le patron du RND.Il faudra attendre certainement la réaction du FLN dont le SG joue pour le moment le trublion dans ses discours. Le fait que cette «guerre des mots» soit enclenchée en ce moment fait croire que ces attaques réciproques justifient des craintes et inquiétudes de part et d'autre. Il y a en prime la réforme institutionnelle et les menaces sécuritaires qui mettent en lumière ces craintes. Cela renseigne également sur l'écart entre l'opposition et le camp de Bouteflika. Le CNLTD qui veut coûte que coûte accélérer le pas vers «une transition démocratique» saisit le contexte international pour lui donner raison sur son objectif.Or dans cette logique de « printemps arabes » qui ne semblent pas déboucher vers des transitions apaisées et adoucies, il ya le spectre d'un virage incertain ou d'un saut vers l'inconnu que semble justifier les partisans du président Bouteflika. Ce dernier malgré son silence et ses rares apparitions n'est pas inquiet du moment qu'il tient à remplir ses fonctions durant ce quinquennat. Il dispose pour cela d'un large soutien des partis politiques et des organisations de masse. A l'international, on ne cesse pas de lui apporter la caution même si ses problèmes de santé hantent constamment certains cercles des paysLa rentrée politique est en effervescence. Le camp de l'opposition qui s'est réuni jeudi dernier a décoché ses flèches à l'endroit du président Bouteflika en parlant de «vacance du poste présidentiel» en faisant remarquer que «le président Bouteflika qui a encore brillé ces derniers jours par son absence, au moment où le pays est de nouveau projeté au devant de la scène médiatique internationale, avec l'horrible assassinat du ressortissant Hervé Gourdel ».Les partisans du comité de transition déploient ces derniers jours leur énergie par des critiques acerbes envers la Présidence et s'attaquent frontalement au gouvernement accusé de paralyser les institutions. Mais la réaction des partis comme le RND et TAJ ne s'est pas faite attendre.Amar Ghoul qui soutient activement le Président a fermement martelé que le chef de l'Etat suit tous les dossiers et travaille jour et nuit, en réfutant la thèse de paralysie des institutions. Bensalah chef du RND s'est interrogé quant à lui de Constantine sur "ceux qui appellent à une phase de transition, nous répondons : pourquoi maintenant alors que le peuple a tranché la question le 17 avril dernier à travers l'élection d'un Président sur la base d'un programme qui dirige le pays et gouverne son peuple 'A ceux-là, nous disons : les phases de transition que nous avons déjà vécues ne suffisent-elles pas pour en demander une autre '». Ces deux partis qui disposent de rouages au sein du sérail n'épargnent pas le camp adverse en renvoyant la question de légitimité électorale du chef de l'Etat. «La direction légitime dans le pays, celle que le peuple a choisie pour gouverner pendant un quinquennat et à elle seule échoit la conduite d'initiatives, forte en cela de la confiance que lui a accordée le peuple et de sa capacité à coordonner et à prendre des décisions » conclut le patron du RND.Il faudra attendre certainement la réaction du FLN dont le SG joue pour le moment le trublion dans ses discours. Le fait que cette «guerre des mots» soit enclenchée en ce moment fait croire que ces attaques réciproques justifient des craintes et inquiétudes de part et d'autre. Il y a en prime la réforme institutionnelle et les menaces sécuritaires qui mettent en lumière ces craintes. Cela renseigne également sur l'écart entre l'opposition et le camp de Bouteflika. Le CNLTD qui veut coûte que coûte accélérer le pas vers «une transition démocratique» saisit le contexte international pour lui donner raison sur son objectif.Or dans cette logique de « printemps arabes » qui ne semblent pas déboucher vers des transitions apaisées et adoucies, il ya le spectre d'un virage incertain ou d'un saut vers l'inconnu que semble justifier les partisans du président Bouteflika. Ce dernier malgré son silence et ses rares apparitions n'est pas inquiet du moment qu'il tient à remplir ses fonctions durant ce quinquennat. Il dispose pour cela d'un large soutien des partis politiques et des organisations de masse. A l'international, on ne cesse pas de lui apporter la caution même si ses problèmes de santé hantent constamment certains cercles des pays




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