Algérie

La guerre des islamistes annoncée



La guerre des islamistes annoncée
Les islamistes et leurs alliés conservateurs s'attaquent frontalement à l'emprunt obligataire. Ils le déclare "illicite" et ne convient pas aux us et coutumes du pays. Ils utilisent ainsi tous les moyens médiatiques pour malmener cette opération purement financière.Les islamistes et leurs alliés conservateurs s'attaquent frontalement à l'emprunt obligataire. Ils le déclare "illicite" et ne convient pas aux us et coutumes du pays. Ils utilisent ainsi tous les moyens médiatiques pour malmener cette opération purement financière.L'emprunt obligataire est devenu sujet de polémique. Les personnalités politiques dans les milieux islamistes prennent un plaisir fou à considérer l'emprunt obligataire comme "ne convenant pas à la chariaâ islamique qui interdit le taux usurier".L'ampleur est telle que les chefs de file des partis islamique tels que le HMS, Ennahda et celui d'El Islah ont pris déjà position contre l'utilisation des taux d'intérêt résultant de ce genre de crédits. Après la fetwa de cheikh Chemsedine dans une vidéo Youtube qui a décrété l'opération comme "péché", d'autres relais se succèdent actuellement pour enfoncer davantage le clou.Des universitaires qui se disent spécialistes de l'économie islamique reprochent au gouvernement de "s'écarter de la voie en autorisant les finances de la riba à la société toute entière". Si les imams officiels se gardent de tout commentaire sur cette mesure, les sites internet et autres blogs foisonnent d'arguments dont la plupart fustigent l'emprunt obligataire. Les plus virulents parmi les doctrinaires de la salafiya vont jusqu'à dire qu'il "faut boycotter l'opération car recevoir des taux d'intérêt est contraire aux préceptes islamiques".Un universitaire très médiatisé, en l'occurrence Fares Mestour, qui est spécialisé en économie islamique est catégorique "c'est un grand péché" qui selon lui est un moyen pour "corrompre la société qui est majoritairement musulmane". Mais de quel "péché" s'agit-il ' Selon les thèses de ces courants islamistes "le taux d'intérêt même le plus bas est une riba (usure) car les versets coraniques sont clairs là-dessus".Le ministre des Finances, Benkhalfa, a beau se déployer par ses campagnes d'explication, mais rien n'y fait. Les échos provenant de citoyens - même s'il n'y pas encore de sondages sur la question - sont d'avis partagés. Les uns rejoignent les propos de ces doctrinaires extrémistes mais d'autres sont davantage réticents. Ils estiment que "c'est la sphère informelle qui est bénéficiaire" du fait que "le blanchiment d'argent sale trouve son aise dans ce genre d'opérations".Ce qui est un peu trop dire sur une mesure pratiquée universellement mais qui exige des garanties supplémentaires sur son fonctionnement et ses résultats. Des avis contraires pensent que l'emprunt obligataire comporte un aspect positif. Pour l'économiste, Chérif Belmihoub "l'emprunt obligataire est une bonne chose car c'est le seul moyen qui reste pour mobiliser l'épargne nationale et faire face aux engagements budgétaires du pays". Et d'ajouter, "il évitera un recours précipité à l'endettement extérieur".Et qu'en est-il des taux d'intérêt ' L'expert est affirmatif : "Une rémunération des obligations à 5 % n'est ni trop élevée ni trop basse. Elle est juste ce qu'il faut". Mais au-delà des chiffres et des considérations purement financières, les citoyens n'arrivent pas à cerner les vertus d'une telle démarche en ces temps de crise. Prêter de l'argent c'est positif mais être rémunéré 5 ans plus tard, là c'est le flou pour ceux qui considèrent que ce délai est long et encaisser peu de bénéfices est peu jouable.L'emprunt obligataire est devenu sujet de polémique. Les personnalités politiques dans les milieux islamistes prennent un plaisir fou à considérer l'emprunt obligataire comme "ne convenant pas à la chariaâ islamique qui interdit le taux usurier".L'ampleur est telle que les chefs de file des partis islamique tels que le HMS, Ennahda et celui d'El Islah ont pris déjà position contre l'utilisation des taux d'intérêt résultant de ce genre de crédits. Après la fetwa de cheikh Chemsedine dans une vidéo Youtube qui a décrété l'opération comme "péché", d'autres relais se succèdent actuellement pour enfoncer davantage le clou.Des universitaires qui se disent spécialistes de l'économie islamique reprochent au gouvernement de "s'écarter de la voie en autorisant les finances de la riba à la société toute entière". Si les imams officiels se gardent de tout commentaire sur cette mesure, les sites internet et autres blogs foisonnent d'arguments dont la plupart fustigent l'emprunt obligataire. Les plus virulents parmi les doctrinaires de la salafiya vont jusqu'à dire qu'il "faut boycotter l'opération car recevoir des taux d'intérêt est contraire aux préceptes islamiques".Un universitaire très médiatisé, en l'occurrence Fares Mestour, qui est spécialisé en économie islamique est catégorique "c'est un grand péché" qui selon lui est un moyen pour "corrompre la société qui est majoritairement musulmane". Mais de quel "péché" s'agit-il ' Selon les thèses de ces courants islamistes "le taux d'intérêt même le plus bas est une riba (usure) car les versets coraniques sont clairs là-dessus".Le ministre des Finances, Benkhalfa, a beau se déployer par ses campagnes d'explication, mais rien n'y fait. Les échos provenant de citoyens - même s'il n'y pas encore de sondages sur la question - sont d'avis partagés. Les uns rejoignent les propos de ces doctrinaires extrémistes mais d'autres sont davantage réticents. Ils estiment que "c'est la sphère informelle qui est bénéficiaire" du fait que "le blanchiment d'argent sale trouve son aise dans ce genre d'opérations".Ce qui est un peu trop dire sur une mesure pratiquée universellement mais qui exige des garanties supplémentaires sur son fonctionnement et ses résultats. Des avis contraires pensent que l'emprunt obligataire comporte un aspect positif. Pour l'économiste, Chérif Belmihoub "l'emprunt obligataire est une bonne chose car c'est le seul moyen qui reste pour mobiliser l'épargne nationale et faire face aux engagements budgétaires du pays". Et d'ajouter, "il évitera un recours précipité à l'endettement extérieur".Et qu'en est-il des taux d'intérêt ' L'expert est affirmatif : "Une rémunération des obligations à 5 % n'est ni trop élevée ni trop basse. Elle est juste ce qu'il faut". Mais au-delà des chiffres et des considérations purement financières, les citoyens n'arrivent pas à cerner les vertus d'une telle démarche en ces temps de crise. Prêter de l'argent c'est positif mais être rémunéré 5 ans plus tard, là c'est le flou pour ceux qui considèrent que ce délai est long et encaisser peu de bénéfices est peu jouable.




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