Algérie

La guerre des gangs y fait rage: Les habitants de Haï Es Sabah lancent un SOS


L'insécurité bat son plein dans la zone/est de la ville où des bandes de malfrats armés jusqu'aux dents avec sabres et couteaux, terrorisent les citoyens et les étudiants de l'université Mohamed Boudiaf, de jour comme de nuit. Les habitants de Haï Es Sabah et des cités avoisinantes lancent un cri de détresse au chef de l'Exécutif de la wilaya pour prendre des mesures radicales contre ces énergumènes. Les hordes de criminels n'hésitent devant rien pour commettre leurs forfaits, au vu et au su de tous. Des citoyens et des étudiants se font délester, tous les jours, de leurs biens (argent, bijoux et portables).

Depuis trois nuits déjà et jusqu'à la nuit du dimanche à lundi, les habitants de Haï Es Sabah n'ont pas pu fermer l'Å“il. Une violente guerre de gangs oppose deux bandes rivales composées de jeunes délinquants de Haï Yasmine et Haï Es Sabah. Tout a commencé suite à l'agression à l'arme blanche d'un jeune à Haï Es Sabah. La victime a fait appel à ses proches et amis pour se venger. La grande artère de Haï Es Sabah est ainsi devenue le théâtre d'une guerre féroce entre les bandes des deux quartiers populaires. Le «couvre-feu» est imposé dès 19 h par ces bandes qui se livrent à des batailles rangées, dès la tombée de la nuit. A 20 h, il n'y a plus âme qui vive dans cette zone et gare à ceux qui s'aventurent à pied dans les environs. Les commerces sont fermés et les habitants se cloîtrent dans leurs appartements exigus. Des jeunes issus des quartiers «chauds» de cette zone à l'exemple de Haï Yasmine, Haï Nour et Haï Es Sabah, s'organisent avec tous les moyens possibles, pour livrer de grandes «batailles» avec d'autres jeunes issus des quartiers limitrophes. Ils sont équipés de couteaux, de haches et même d'épées pour organiser une «ghazoua», dans l'argot des bandes criminelles. Ces malfrats se regroupent en «gangs», dont le chef est souvent le plus âgé du groupe.

«La bande de Haï Yasmine 2 est la plus active dans cette zone de la ville. Cette bande a rameuté des renforts et elle a chargé le quartier de Haï Es Sabah à l'aide de sabres, de couteaux et même des fusils-harpon et autres objets de chasse sous-marine, osant même s'attaquer à l'intérieur des domiciles», regrette un habitant.

 Selon les riverains, l'agression du jeune n'est qu'un prétexte pour ces bandes de criminels. «Ces gangs se livrent, en réalité, à une guerre de leadership dans le quartier de Haï Es Sabah. L'objectif pour les deux parties est de contrôler la zone du marché parisien des fruits et légumes et la grande artère de Haï Es Sabah», confie un citoyen.

Le rétablissement de la sécurité dans cette zone de la ville est du ressort des services de police, mais les habitants excédés par les agissements de ces criminels se disent prêts à se constituer en groupes d'autodéfense pour protéger leurs vies et biens. Cette zone fortement peuplée risque ainsi de basculer définitivement dans la terreur, surtout que les habitants connaissent très bien leurs agresseurs. «Comment les policiers pourront arrêter des dizaines de criminels armés jusqu'aux dents d'un arsenal d'armes blanches? Ils n'ont pas le droit de tirer à balles réelles sur ces criminels. Nous devons s'organiser pour nous défendre», lance en colère un habitant de ce quartier. Des voix s'élèvent ainsi pour lancer des «vendettas» contre les criminels et leurs familles. Les énergumènes qui s'aventurent seuls dans certaines cités de cette zone sont régulièrement lynchés par les riverains qui connaissent très bien le mode d'emploi de ces bandes. Les criminels envoient souvent des éclaireurs dans les cités limitrophes pour tâter le terrain dans l'espoir d'étendre leurs territoires.


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