Algérie

La "guerre des communiqués" fait rage!



La croissance de la demande mondiale de pétrole est estimée à 1,51 million de barils par jour en 2018L'excédent de l'offre est estimé à 200 000 barils par jour pour les six premiers mois de 2018 par l'Agence internationale de l'énergie, bras armé des pays industrialisés.
Quel son de cloche écoutera le baril' Pour l'instant il fait preuve de «stoïcisme». Même chahuté. Il se maintient autour des 63 dollars. Hier vers 12h00 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 63,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit un gain de 14 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de janvier se négociait à 57,41 dollars pour grimper de 37 cents. Tout se passe comme si le marché faisait la sourde oreille à des estimations contradictoires. Si en effet l'Opep demeure optimiste pour un rééquilibrage du marché en 2018, l'Agence internationale de l'énergie qui défend les intérêts des pays occidentaux gros consommateurs d'or noir dit le contraire. Tout en maintenant à l'identique ses pronostics concernant la demande mondiale en 2017 et 2018, l'Aie estime que le marché pourrait être abondant sur le premier semestre de l'année prochaine avant d'enregistrer un reflux. «La croissance totale de l'offre pourrait excéder celle de la demande: sur le premier semestre, l'excédent pourrait être de 200 000 barils par jour avant de repasser à un déficit d'environ 200 000 barils par jour au second semestre», a indiqué jeudi dernier le bras énergétique armé de l'Ocde dans son rapport mensuel. L'agence douche ainsi les espoirs des pays producteurs. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 11 partenaires dont la Russie qui ont reconduit leur accord de baisse de leur production jusqu'à la fin de l'année prochaine n'ont pas caché leur espoir de voir le marché se rééquilibrer avant cette date butoir. La croissance de la demande mondiale de pétrole est estimée à 1,51 million de barils par jour en 2018, comparée à 1,26 mb/j jusqu'ici, pour atteindre 98,45 mb/j, a indiqué le cartel dans son rapport mensuel. «Le processus de rééquilibrage du marché est en bonne voie, soutenu par des niveaux de conformité historiquement élevés de la part des pays participant aux accords de limitation de la production», avait souligné le secrétaire général de lOrganisation, Mohammed Barkindo, lors d'un discours prononcé le 12 décembre à Pékin. Même son de cloche du côté de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole qui se sont réunis tout récemment au Koweit. «Le marché international du pétrole brut devrait se rééquilibrer au quatrième trimestre de 2018 après l'accord entre producteurs pour réduire la production», a déclaré le 10 décembre le ministre koweïtien du Pétrole Essam al-Marzouk en marge de la 98ème session du Conseil ministériel de l'Opaep tout en estimant que les prix se maintiendraient aux «niveaux actuels». L'Aie persiste et signe. La production progresse dans les pays hors Opep et notamment aux Etats-Unis, où l'exploitation des hydrocarbures non-conventionnels a changé la donne soulignet-elle. Les spécialistes rectifient le tir. «Les producteurs de pétrole de schiste ont profité de la récente hausse des prix du brut pour signer des contrats et se garantir des débouchés pour plusieurs mois, ils sont du coup un peu en pilotage automatique», a remarqué John Kilduff d'Again Capital. «L'accord de l'Opep et de ses partenaires est en train de se retourner contre eux», a-t-il estimé. Ce n'est pas la première fois que l'Agence internationale de l'énergie joue les «rabat- joie». Dans un de ses rapports mensuels publié le 9 février 2016 elle avait mis fin aux espoirs d'une remontée des cours de l'or noir tout en estimant qu'un accord entre les pays de l'Opep et non-Opep n'était que spéculation. «La spéculation continuelle sur un accord entre l'Opep et les principaux producteurs non-Opep en vue de réduire la production n'est rien d'autre que de la spéculation»,
avait affirmé le bras énergétique armé des pays de l'Ocde qui a ajouté que «la probabilité d'une réduction concertée est très faible». La suite est connue. Les pays producteurs Opep-non-Opep ont réduit leur offre de 1,8 million de barils par jour et les prix ont rebondi à leur niveau de juillet 2015. L'Aie a probablement rendu, encore, une fausse copie...


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