La Guerre de la honte pour dire le crime colonial L'historien Yves Salvat parlera de son livre à la rencontre de Diwane Dar Abdelatif

A l'occasion de la parution de son ouvrage la Guerre de la honte chez les éditions Sédia, l'historien Yves Salvat sera l'invité de la
3e rencontre de Diwane Dar Abdelatif placée cette fois sous le thème «Algérie, récit colonial».
Organisée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), cette rencontre, prévue pour le samedi 20 avril, permettra à l'auteur de parler de son 'uvre et d'en débattre avec les présents.
La Guerre de la honte, tortures de la guerre d'Algérie 1954-1962 est un ouvrage inédit dans lequel l'historien donne la parole à ses camarades de guerre avec lesquels il a partagé l'enfer de la guerre d'Algérie. Il s'agit d'«Echo douloureux d'un passé qui ne cesse de hanter les mémoires. Cette quinzaine de témoignages vient poser la question de la torture et dénoncer la réalité des faits. Là où la majorité des ouvrages sur le sujet esquive la psychologie et la réflexion, l'opus d'Yves Salvat sonde l'âme et la conscience des appelés d'Algérie», peut-on lire sur le dossier de présentation de l'ouvrage.
Né à Millas en 1936, son arrivée au monde a coïncidé avec l'année du Front populaire, au moment où le peuple de France se rassemble pour faire face au fascisme ce qui semble être pour Yves Salvat un signe du destin. A l'âge de 4 ans son père le quitte, au petit matin, entre deux gendarmes venus l'arrêter pour menées subversives «Si l'on imagine que durant les années d'occupation qui suivirent, il vécut dans une famille constamment en lutte à la répression vichyssoise, on comprendra aisément que le petit garçon devenu homme se soit passionné pour des idéaux de justice et de liberté», rapporte le communiqué de presse. Très jeune Yves Salvat devient militant actif et courageux d'une cause qu'il trouvait naturelle. Avec le déclenchement de la guerre d'Algérie, l'historien s'engage dans l'armée et fera de son acte une expérience décisive. C'est pourquoi, dès son retour à la vie civile, il se lança à corps perdu dans la lutte politique, menant de front des activités de responsable au sein du Parti communiste, faisant partie de la municipalité de son village, ou bien encore s'intéressant comme dirigeant national à l'Association républicaine des anciens combattants. «Aujourd'hui, fort de son expérience politique au service du peuple et riche d'une vie consacrée à la viticulture, Yves Salvat exprime sa plénitude dans un ouvrage d'écriture dont l'à-propos et la sincérité en couronnent les qualités», rapporte le même document.
W. M.