Algérie

La guerre de cent ans ' Repère



La guerre de cent ans ' Repère
Qui se souvient de l'année 2011 ' La fin du statu quo. De bonnes choses pour ceux qui ne reculaient devant rien afin d'arracher le changement, et surtout que d'espoirs de lendemains meilleurs. Entre le rêve et le cauchemar, le passage était extrêmement court. Du Golfe à la Méditerranée, le monde arabe se débarrassait enfin de ses dictateurs. Mais c'était la boîte de Pandore.Un immense gâchis. Une remarque d'abord, les peuples, qui ont abattu l'ordre établi, n'en sont pas responsables, il faut alors voir du côté de ceux qui se sont emparés de leurs acquis, réussissant un véritable hold-up, et voulu parler en leur nom. La révolution est maintenant terminée, place aux institutions, leur disait-on alors. Entendre par là : «Rentrez chez vous.»
Ce qui, à vrai dire, ne serait pas infondé, la règle voulant que la politique s'exerce autrement que par et dans la rue. Mais dans bien des cas, la course au pouvoir a faussé bien des situations et déçu des aspirations, conduisant à des situations de défiance et de mécontentement permanent. Ce qui explique le peu d'engouement pour toutes les élections, une espèce de vide qui a été vite comblé par des forces qui n'attendaient que pareille situation. Un vrai désastre qui semble loin de prendre fin aussi bien en Libye, qu'en Tunisie et en Egypte, la Syrie vivant, quant à elle, une guerre, et même plusieurs. Quand et comment cela prendra fin, ne manque-t-on pas de s'interroger, avec la conviction que désormais aucune approche n'est fausse ' On attendait une réponse, mais le chef de la diplomatie britannique préfère l'analyse. La sienne, serait-on tenté de dire comme pour s'en démarquer, car elle déplaît, et même terriblement.
Les troubles au Moyen-Orient pourraient durer «des décennies», a-t-il dit. «Ce qui se passe actuellement au Moyen-Orient est l'événement du XXIe siècle le plus important à ce jour, plus important que la crise financière que nous avons traversée et ses conséquences sur le monde des affaires», a déclaré le ministre. D'aucuns s'en passeraient bien volontiers. De l'analyse, bien entendu, puisque ne dressant aucune perspective sauf de jours, voire d'années encore plus sombres. «Je pense qu'il faudra des années, peut-être des décennies pour en voir le bout.» Ou encore qu'«il y aura beaucoup de revers, et nous ne devrions pas être surpris quand ils se produiront».
Il a bien cité l'Egypte, mais plus personne ne parle sinon trop rarement de la Syrie, un pays en voie de destruction systématique avec ses guerres, contre le régime, et entre factions rebelles, laissant entendre que ce dernier, même s'il ne sera plus jamais aussi fort qu'avant, est par contre moins faible depuis que l'opposition recourt aux armes pour régler des divergences parfois fondamentales. Juste ce qu'il faut pour maintenir une espèce de statu quo bloquant le changement et donc la fin de cette guerre. Des guerres sans fin, voilà donc le fait nouveau dans le monde arabe. Qui est coupable '


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