La guerre d'Algérie revisitée via le 4e art

La pièce El Khalidoun (Les immortels), mise en scène par Souad Sebkhi, un nom intimement lié à l'art des planches, était, jeudi, à l'afficheau Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou.La programmation de cette production de l'office national de la culture et de l'information (ONCI), en fin de semaine dernière, n'est pas fortuite. Cette pièce est ainsi présentée devant le public de la capitale du Djurdjura, le lendemain de la commémoration des événements du 11 Décembre 1960, étant donné que la thématique concorde parfaitement avec l'occasion. Les différentes étapes scéniques de cette ?uvre relatent des événements de la guerre de libération. Il s'agit, en fait, d'une histoire de trois jeunes algériens (Houria, Samy et Mohamed) qui ont préparé un complot contre l'armée coloniale. Ainsi, après avoir muri leur plan, les trois révolutionnaires hésitent à concrétiser leur action. Celle-ci a fini ensuite par capoter. La trahison de l'un des révolutionnaires a fait tomber à l'eau le plan qui devait cibler un officier de l'armée française.Après l'échec de ce plan, Houria qui devait poser seulement la bombe, récidive avec un attentat kamikaze. Elle sera accompagnée par ses amis d'armes pour le sacrifice pour une cause juste. Des moments d'émotion ont précédé la fin de cette pièce présentée en langue arabe classique. Par ailleurs, il faut rappeler que Souad Sebki, metteur en scène de cette production, avait déclaré lors d'une conférence de presse qu'elle a animée dernièrement que «le public, aujourd'hui, a besoin de voir des pièces sur la révolution algérienne pour mieux connaître son histoire. Aussi, la pièce montre une histoire d'amour entre un homme et une femme révolutionnaires. J'ai senti une lourde responsabilité en réalisant ce travail, vu qu'il porte sur l'histoire de l'Algérie», a souligné la metteur en scène de cette ?uvre théâtrale de Remila Tassadit. Enfin, notons qu'après une halte à Tizi Ouzou, la pièce El Khalidoun sillonnera d'autres wilayas du pays, au grand bonheur des férus du 4e art.