Algérie

La guerre contre la drogue se durcit



La drogue constitue la plus grande menace qui plane sur la sécurité nationale. Le constat a été établi par les autorités publiques, en pointant le cannabis, notamment, et l'apparition saillante, ces derniers temps, de la cocaïne sur le marché local renforce encore plus cette réalité.La drogue est un poison très efficace utilisé depuis plus d'un siècle pour détruire en silence les nations auxquelles on ne veut pas s'y frotter. Malgré toutes les turbulences, dans son environnement immédiat, l'Algérie garde une grande sérénité grâce à sa force de frappe militaire, ainsi qu'un front intérieur qui garde sa solidité face aux velléités déstabilisatrices, mais face à cette guerre de la drogue, la donne change complètement. On n'a plus besoin d'artillerie lourde mais d'autres moyens de défense. Certains pays asiatiques ont relativement réussi à réduire ce trafic en durcissant leur législation dans ce domaine, allant jusqu'à requérir la peine de mort contre les trafiquants de drogue.
L'Algérie semble adopter plus de sévérité au regard des récents renforcements des peines pénales sur ce registre, mais cela requiert également le renforcement des moyens humains et la formation des personnels spécialisés, ainsi qu'une coopération régionale qui, malheureusement, n'existe pas. A quoi servirait, en effet, le durcissement des peines pénales si on n'arrivait pas à neutraliser les coupables ' On savait que la guerre de la drogue est déclarée contre l'Algérie depuis plusieurs années par le voisin de l'Ouest, comme en témoignent les saisies opérées, à longueur d'année, dans cette région. On sait également que les psychotropes qui inondent le pays ont fait leur apparition comme arsenal de destruction massive de la jeunesse depuis quelques années. Leur provenance reste vague ou diversifiée, mais depuis quelque temps ce trafic est surtout localisé dans les régions du sud du pays, où des saisies impressionnantes ont été opérées, ces derniers mois. Et, maintenant, avec une explosion relative des quantités saisies en un laps de temps réduit, ainsi que le démantèlement des réseaux qui semblent bien installés, on se rend à l'évidence que la cocaïne n'est plus ce petit trafic de quelques grammes qu'on faisait ressortir dans les bilans. On savait depuis 2015/2016, que ce trafic était appelé à prendre de l'ampleur. Des rapports, dans ce sens, prévenaient du danger qui se frayait son chemin dans cette zone, notamment celui établi par l'ONUDC (2018), qui a révélé que la quantité de cocaïne saisie en Afrique du Nord a été multipliée par six en 2016, représentant ainsi 69 % des saisies en Afrique. Non sans mentionner que «cette tendance s'appuie sur les routes historiques du cannabis qui naissent au Maroc. Il y a un lien établi entre les cartels de la drogue sud-américains et les trafiquants de cannabis marocains qui, à leur tour, disposent de réseaux solides au nord-ouest de l'Algérie».


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