Algérie

La guerre civile en Syrie, risque de durer



La conférence de Genève semble s'éloigner et les chances d'une paix négociée en Syrie s'éclipse chaque jour un peu plus.La guerre civile s'enlise et s'installe pour durer d'autant plus que les grandes puissances sont partagées entre les deux camps qui ne connaissent que le langage des armes. Selon un haut responsable des renseignements de la défense américaine, David R. Shedd, directeur adjoint de l'Agence de renseignement de défense, repris samedi dernier par le New York Times, le conflit syrien «pourrait durer encore des mois, voire des années» et ce indépendamment du sort de Bachar al- Assad. Selon ce responsable, même si le Président syrien tombe, la guerre civile ne s'arrêterait pas pour autant. David R. Shedd qui critique les choix occidentaux de soutenir pêle-mêle l'opposition laïque et les islamistes radicaux, entrevoit deux scénarii en Syrie. Si Bachar al-Assad l'emportait, il imposerait un régime sanguinaire et sans pitié pour ses opposants et les affrontements entre sunnites et chiites se poursuivraient. Si la rébellion venait à renverser Al-Assad, c'est le Front Ennousra qui dominerait le terrain et voudrait contrôler toute la Syrie, ce qui exacerberait les luttes armées avec l'opposition laïque. Ces deux scénarii pessimistes, ne se limiteraient pas à la seule Syrie, puisque David R. Shedd redoute que le conflit s'étende à l'Irak déjà en proie à la violence chronique et à la Jordanie, maillon faible du Moyen-Orient. Tout porte à croire que ces prospectives sont très plausibles au vu de la réalité de la scène syrienne dont les belligérants renforcent leurs positions tant intérieures qu'extérieures. Une guerre d'usure qui oppose une rébellion soutenue par tous les moyens par des puissances occidentales et des régimes arabes, notamment les pays du Golfe, et un pouvoir répressif soutenu par la Russie, l'Iran et le Hizbollah. En raison notamment de la présence des combattants du Hizbollah en Syrie, le Liban est en train de subir le retour du boomerang, alors que la Jordanie déjà étranglée par les effets de la crise économique mondiale, abrite plus d'un million de réfugiés syriens. Quant à l'Irak déchiré par la violence interconfessionnelle, risque de faire face à Al-Qaïda aguerrie en Syrie après avoir été affaiblie par les frappes de l'armée américaine. Au moment où les Occidentaux prospectent les différentes pistes pour armer la rébellion syrienne sans renforcer le Front Ennousra, les pays du CCG se sont entendus sur la création d'un font de soutien à l'opposition syrienne de 400 millions de dollars. Cette aide inclus les armes destinées à la rébellion pour faire face à l'armée syrienne. Sur le plan diplomatique, le régime syrien pour gagner les faveurs du nouveau pouvoir en Egypte qui envisage de «réexaminer» ses relations diplomatiques avec la Syrie qui avaient été rompues le mois dernier. «La décision de rompre l'ensemble des relations diplomatiques avec la Syrie sera réexaminée», a déclaré à la presse M. Fahmy. «Cela ne signifie pas forcément qu'elles vont reprendre», a-t-il souligné, mais a indiqué qu'il était en faveur d'une solution politique au conflit en Syrie.

A. G.


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