Algérie

La guérilla dans la wilaya III Contributions : les autres articles


La guérilla dans la wilaya III                                    Contributions : les autres articles
Les travaux de Moula Bouaziz sur la Wilaya III, en se focalisant sur la guérilla et la lutte antisubversive, sont rentrés dans le vif du sujet, en mettant au centre le déroulement, les conditions, les modalités, les effets de la guerre.
Moula Bouaziz a centré sa communication sur l'officier de la guerre contre-révolutionnaire, David Galula, très en vogue dans les campus américains et repris par Petraüs dans ses politiques en Irak et Afganistan. Son action s'est déroulée à Aït Mimoun, en Kabylie (Wilaya III), où la bonne volonté du jeune capitaine est gênée par une réalité sociale et politique plus complexe qu'il n'apparaît.
La méconnaissance sociologique du terrain, particulièrement les antagonismes sociaux, le contraint à la formulation d'hypothèses fonctionnalistes, qui altèrent son analyse et accentuent les violences contre les populations. En écho et complément, la chercheuse Marnia Lazreg, de la City University of New York, a ensuite précisé les cadres de la théorie de la «guerre révolutionnaire» par les militaires français de l'action psychologique (5e bureau). Elle était suivie en cela par Denis Leroux, doctorant à La Sorbonne, qui s'est intéressé au quartier de Warnier (Ouled Farès, w. de Chlef), qui a fait l'objet d'une opération de guerre révolutionnaire pendant la guerre d'Algérie, «l'opération Pilote», avec un centre de «rééducation» érigé en véritable «laboratoire» de «lavage de cerveaux» de «retournement» des prisonniers de guerre.
Ce sont les officiers du bureau psychologique de l'état-major et l'ethnologue Jean Servier, qui mettent en place l'opération et disposent des crédits spécialement accordés par le ministre résidant, Robert Lacoste. L'opération «Pilote» est, selon Denis Leroux, le pendant rural et non médiatisé de «La Bataille d'Alger», elle-même considérée comme une opération pilote. La circulation de l'expérience entre ces deux opérations est importante et tellement dense que l'on peut difficilement les distinguer. Il est donc judicieux, selon lui, de parler d'une seule et même modalité de la grande répression de 1957, marquant durablement les méthodes de l'armée française en Algérie.
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