Algérie

La grippe H1N1 fait craindre le pire LE MINISTÈRE DE LA SANTE TARDE À REAGIR



La grippe H1N1 fait craindre le pire LE MINISTÈRE DE LA SANTE TARDE À REAGIR
Le virus H1N1 risque d'être à l'origine de nombreux décès à travers le pays.
Les écoles, le milieu professionnel et familial sont tenus de prendre les dispositions nécessaires contre les risques de contamination.
Après les cas de décès signalés dans les wilayas de Sétif, Tizi Ouzou, El Oued, du fait de la grippe H1N1, le ministère de la Santé, n'a toujours pas soufflé mot sur les dangers et les conséquences de ce virus qui signe son retour. Entre 50 et 60% des cas grippaux actuellement enregistrés en Algérie sont liés au virus H1N1, a indiqué le docteur Faizî Derrar, directeur du laboratoire de la grippe à l'Institut Pasteur d'Algérie. Sans compter les autres cas non encore signalés, le virus H1N1 risque d'être à l'origine de nombreux décès à travers le pays, à en croire des spécialistes.
Pourtant, le vaccin recommandé par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) pour cette année, intègre la nouvelle souche H3N2, qui a été identifiée lors de l'épidémie de février 2012 et la souche H1N1, apprend-on de sources médicales.
Sont concernées par la campagne de vaccination toutes les personnes de plus de 65 ans, celles souffrant de certaines affections à longue durée telles que les asthmatiques, l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois et les professionnels de la santé. Le vaccin est également recommandé depuis 2012 à toutes les femmes enceintes et personnes obèses ayant un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 40 kg/m2. Prenant contact avec plusieurs médecins spécialistes pour de plus amples informations sur le sujet, nos sources déplorent d'emblée le manque d'information relatif au début de cette épidémie.
Pour rappel, le secteur de la santé figure parmi l'un des secteurs ou l'information circule par doses homéopathiques. Pour toutes sollicitation médiatiques, les journalistes sont souvent confrontés à l'obligation de présentation d'une autorisation du ministère de la Santé.
La réticence de nombreux médecins et spécialistes à s'exprimer sur le sujet du virus H1N1, en dehors de l'autorisation du département concerné est un secret de polichinelle. «Si je parle de mon hospitalisation, je risque de souffrir davantage sur mon lit à l'hôpital», dira un patient, employé de la Télévision nationale dans un hôpital à Alger, qui ajouta entre autre: «J'aurais aimé avoir une caméra avec moi afin de filmer tous les jours ce qui se passe dans le service en termes de laisser aller», nous dira t-il l'air abattu. Les écoles, les milieux professionnels et familiaux sont d'ores et déjà tenus de prendre les dispositions nécessaires pour lutter contre les risques de contamination du virus H1N1, a-t-on conseillé.


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